Home, sweet home… la maison de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye

–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Colette (1873-1954)L’une de mes filles m’a envoyé la vidéo présentée sur YouTube sur le thème de la maison natale de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye, vidéo réalisée à partir du court-métrage tourné par la réalisatrice Yannick Belon en 1950 sur Colette. Quel Bonheur d’écouter la voix de Colette avec son intonation rustique aux « R » rocailleux, vestige de l’immersion paysanne de son enfance dans ce petit village bourguignon du département de l’Yonne où son père Jules-Joseph Colette, ancien militaire, exerçait la fonction de percepteur et l’initiait au français et où sa mère Sidonie, « Sido », féministe et athée lui donnera une éducation laïque et lui communiquera l’art de l’observation de la nature et le goût de l’indépendance. Entendre Colette décrire la maison de Saint-Sauveur où elle a vécu une enfance chérie et heureuse en contre-point des images de Yannick Bellon est un ravissement et l’on se sent submergé par la nostalgie de ce monde perdu.

Saint-Sauveur-en-Puisaye, gravureSaint-Sauveur-en-Puisaye, gravure

.

–––– la maison de l’enfance à Saint-sauveur ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Adèle Eugénie Sidonie née Landoy, la maman de Colette, était née en 1835 à Paris dans une famille d’origine belge et fut élevée en Bourgogne dans la ferme de la Guillemette, près de Mézilles dans l’Yonne. Elle passera son adolescence en Belgique chez ses deux frères aînés dans un milieu artistique et intellectuel qui éveillera son esprit et sa sensibilité.  En 1856, à l’âge de 21 ans elle épouse Jules Robineau, un riche propriétaire vulgaire et alcoolique de Saint-Sauveur-en-Puysage dont elle aura deux enfants mais qui décédera en 1865. Onze mois plus tard elle épousera Joseph-Jules Colette, percepteur de troisième classe dans le même village, ex capitaine de l’armée française qui avait du quitter l’armée suite à son amputation de la jambe gauche à la bataille de Melegnano durant la guerre contre l’Autriche pour soutenir l’indépendance italienne. Sidonie aura avec lui également deux enfants : Léopold né en 1866 et Sidonie Gabrielle Colette  qui naîtra en 1873 à Saint-Sauveur.  Gabrielle vivra une enfance heureuse dans ce village où elle se consacrera à la lecture, à l’observation de la nature et au jeux avec les animaux. « Minet-chéri », c’est ainsi que sa mère surnommait Gabrielle, était inscrite à l’école communale du village en compagnie des enfants de paysans et d’ouvriers. « Sido » était pour sa fille une mère aimante, à la fois attachée au monde paysan et amoureuse des arts et de la modernité qui a donnée à sa fille le goût de l’indépendance et de la liberté mais qui pouvait être aussi envahissante et faire preuve d’autorité.

563410_425455894159978_1194476861_nLa maison de Colette à Saint-Sauveur : « une maison qui ne sourit que d’un côté »

la-maison-de-sido-la-mere-de-colette-photo-dr-centre-d-etudes-colette

.

.

–––– La maison de Claudine (1922) : extraits ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Malgré son titre, ce livre ne s’inscrit pas dans la série des « Claudine » écrite par Colette entre 1900 et 1903 . Il décrit, sous forme de scènettes, l’enfance heureuse qu’elle a vécu à Saint-Sauveur.
En lisant ces textes, comment ne pas penser à Gaston Bachelard qui, dans la Poétique de l’espace, décrit la maison de l’enfance comme une « coquille initiale », une « crypte » qui « abrite la rêverie, (…) protège le rêveur, (…) nous permet de rêver en paix ». Par la cave, espace mystérieux et irrationnel qui symbolise l’inconscient, la maison s’enracine profondément dans la terre, le monde chthonien et fait plonger les rêves, par sa porte et ses fenêtres qui l’ouvrent au monde, par la cheminée qui l’ouvre vers le ciel, elle fait « commerce d’immensité » et permet au rêve de se déployer.

Combien d’adultes peuvent aujourd’hui se réjouir d’avoir eu la chance, étant enfants, d’habiter une maison semblable à celle de Colette ? Une maison qui aura permis à leur imaginaire de naître, croître, embellir et se déployer… L’archétype de la maison projette l’image d’une maison-mère qui accueille l’enfant à son arrivée dans le monde, le rassure et le protège.

« la maison se serre contre moi, comme une louve, et par moments, je sentais son odeur descendre maternellement jusque dans mon cœur. Ce fut, cette nuit-là, vraiment ma mère. Je n’eus qu’elle pour me garder et me soutenir. Nous étions seuls.» (Henri Bosco)

«Je dis ma Mère. Et c’est à vous que je pense, ô Maison! Maison des beaux étés obscurs de mon enfance» (Milosz)

La maison devient alors un univers, un cosmos en miniature à l’échelle de l’enfant : « Car la maison est notre coin du monde. Elle est (…) notre premier univers. » Combien est éloigné de cette image archétypale la majorité des logements d’aujourd’hui, réduits à des « cellules » de surface réduite intégrés à des agglomérats d’habitations éloignés des centres-ville où on a paradoxalement à la fois peine à assurer son intimité et à cultiver les relations humaines.

Maison et jardin…

colette-et-sa-mere.1275201848Maison et jardin vivent encore je le sais, mais qu’importe si la magie les a quittés, si le secret est perdu qui ouvrait, – lumière, odeurs, harmonie d’arbres et d’oiseaux, murmure de voix humaines qu’a déjà suspendu la mort, – un monde dont j’ai cessé d’être digne ?.
Il arrivait qu’un livre, ouvert sur le dallage de la terrasse ou sur l’herbe, une corde à sauter serpentant dans une allée, ou un minuscule jardin bordé de cailloux, planté de têtes de fleurs, révélassent autrefois, dans le temps où cette maison et ce jardin abritaient une famille, la présence des enfants, et leurs âges différents. Mais ces signes ne s’accompagnaient presque jamais du cri, du rire enfantin, et le logis, chaud et plein, ressemblait bizzarement à ces maisons qu’une fin de vacances vide, en un moment, de toute sa joie. Le silence, le vent contenu du jardin clos, les pages du livre rebroussées sous le pouce invisible d’un sylphe, tout semblait demander : – « Où sont les enfants ? » –. C’est alors que paraissait, sous l’arceau de fer ancien que la glycine versait à gauche, ma mère, ronde et petite en ce temps où l’âge ne l’avait pas encore décharnée. Elle scrutait la verdure massive, levait la tête et jetait par les airs son appel : – « Les enfants ! Où sont les enfants ? »–
Où ? nulle part. L’appel traversait le jardin, heurtait le grand mur de la remise à foin, et revenait, en écho très faible et comme épuisé : « Hou… enfants…  »
Nulle part. Ma mère renversait la tête vers les nuées, comme si elle eût attendu qu’un vol d’enfants ailés s’abattît. Au bout d’un moment, elle jetait le même cri, puis se lassait d’interroger le ciel, cassait de l’ongle le grelot sec d’un pavot, grattait un rosier emperlé de pucerons verts, cachait dans sa poche les premières noix, hochait le front en songeant aux enfants disparus et rentrait. Cependant au-dessus d’elle, parmi le feuillage du noyer, brillait le visage triangulaire et penché d’un enfant allongé, comme un matou, sur une grosse branche et qui se taisait. Une mère moins myope eût deviné, dans les révérences précipitées qu’échangeaient les cimes jumelles des deux sapins, une impulsion étrangère à celle des vrusques bourrasques d’octobre… Et dans la lucarne carrée, au-dessous de la poulie à fourrage, n’eût-elle pas aperçu, en clignant des yeux, ces deux tâches pâles dans le foin : le visage d’une jeune garçon et son livre ? Mais elle avait renconcé à nous découvrir, et désespérée de nous atteindre. Notre turbulence étrange ne s’accompagnait d’aucun cri. Je ne crois pas qu’on ait vu enfants plus remuants et plus silencieux. C’est maintenant que je m’en étonne. Personne n’avait requis de nous ce mutisme allègre, ni cette sociabilité limitée. Celui de mes frères qui avait dix-neuf ans et construisait des appareils d’hydrothérapie en boudins de toile, fil de fer et chalumeaux de verre n’empêchait pas le cadet, à quatorze ans, de démonter une montre, ni de réduire au piano, sans faute, une mélodie, un morceau symphonique entendu au chef-lieu ; ni même de prendre un plaisir impénétrable à émailler le jardin de petites pierres tombales découpées dans du carton, chacun portant, sous sa croix, les noms, l’épitaphe et la généalogie d’un défunt supposé…
(Colette, La maison de Claudine)

°°°

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

l’araignée…
Que tout était féerique et simple, parmi cette faune de la maison natale… On vous a conté que l’araignée de Péllisson fut mélomane ? Ce n’est pas moi qui m’en ébahirais. Mais je verserai ma mince contribution au trésor des connaissances humaines, en mentionnant l’araignée que ma mère avait – comme disait papa – dans son plafond, cette même année qui fêta mon seizième printemps. Une belle araignée des jardins, ma foi, le ventre en gousse d’ail barré d’une croix historiée. Elle dormait ou chassait, le jour, sur sa toile tendue, au plafond de la chambre à coucher. La nuit, vers trois heures, au moment ou l’insomnie quotidienne rallumait la lampe, rouvrait le livre au chevet de ma mère, la grosse araignée s’éveillait aussi, prenait ses mesures d’arpenteur et quittait le plafond au bout d’un fil, droit au-dessus de la veilleuse à huile où tiédissait, toute la nuit, un bol de chocolat.
Elle descendait mollement comme une grosse perle, empoignait de ses huit pattes le bord de la tasse, se penchait, la tête la première et buvait jusqu’à satiété. Puis elle remontait, lourde de chocolat crémeux, avec des haltes qu’impose un ventre trop chargé et reprenait sa place au centre de son gréement de soie.<
Couverte d’un manteau de voyage, je rêvais, lasse, enchantée, reconquise au milieu de mon royaume.
– Où est ton araignée, maman ?
Les yeux gris de ma mère, agrandis par les lunettes, s’attristèrent : « Tu reviens de Paris pour me demander des nouvelles de l’araignée, ingrate fille ? »
Je baissais le nez… (Colette, La maison de Claudine)
°°°
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Saint-Sauveur-en-Puisaye, le village de Colette vers 1900/1910

Saint-Sauveur-en-Puisaye, le village de Colette vers 1900/1910

La petite…

colette13Une odeur de gazon écrasé traîne sur la pelouse, non fauchée, épaisse, que les jeux, comme une lourde grêle, ont versée en tous sens. Des petits talons furieux ont fouillé les allées, rejeté le gravier sur les plates-bandes ; une corde à sauter pend au bras de la pompe ; les assiettes d’un ménage de poupée, grandes comme des marguerites, étoilent l’herbe ; un long miaulement ennuyé annonce la fin du jour, l’éveil des chats, l’approche du dîner. Elles viennent de partir, les compagnes de jeu de la Petite. Dédaignant la porte, elles ont sauté la grille du jardin, jeté à la rue des Vignes, déserte, leurs derniers cris de possédées, leurs jurons enfantins proférés à tue-tête, avec des gestes grossiers des épaules, des jambes écartées, des grimaces de crapauds, des strabismes volontaires, des langues tirées tachées d’encre violette. Par-dessus le mur, la Petite – on dit aussi « Minet Chéri » – a versé sur leur fuite ce qui lui restait de gros rire, de moquerie lourde et de mots patois. Elles avaient le verbe rauque, des pommettes et des yeux de fillettes qu’on a saoulées. Elles partent harassées, comme avilies par un après-midi entier de jeux. Ni l’oisiveté ni l’ennui n’ont ennobli ce trop long et dégradant plaisir, dont la Petite demeure écoeurée et enlaidie.
Les dimanches sont des jours parfois rêveurs et vides ; le soulier blanc, la robe empesée préservent de certaines frénésies. Mais le jeudi, chômage encanaillé, grève en tablier noir et bottines à clous, permet tout. Pendant près de cinq heures, ces enfants ont goûté les licences du jeudi. L’une fit la malade, l’autre vendit du café à une troisième, maquignonne, qui lui céda ensuite une vache : « Trente pistoles, bonté ! Cochon qui s’en dédit ! » Jeanne emprunta au père Gruel son âme de tripier et de préparateur de peaux de lapin. Yvonne incarna la fille de Gruel, une maigre créature torturée et dissolue. Scire et sa femme, les voisins de Gruel, parurent sous les traits . de Gabrielle et de Sandrine, et par six bouches enfantines s’épancha la boue d’une ruelle pauvre. D’affreux ragots de friponnerie et de basses amours tordirent mainte lèvre, teinte du sang de la cerise, où brillait encore le miel du goûter…
Un jeu de cartes sortit d’une poche et les cris montèrent. Trois petites filles sur six ne savaient-elles pas déjà tricher, mouiller le pouce comme au cabaret, assener l’atout sur la table : « Et ratatout ! Et t’as biché le cul de 1a bouteille ; t’as pas marqué un point ! »
Tout ce qui traîne dans les rues d’un village, elles l’ont crié, mimé avec passion.
Ce jeudi fut un de ceux que fuit la mère de Minet-Chéri, retirée dans la maison et craintive comme devant l’envahisseur. A présent, tout est silence au jardin. Un chat, deux chats s’étirent; bâillent, tâtent le gravier sans confiance : ainsi font-ils après l’orage. Ils vont vers la maison, et la Petite, qui marchait à leur suite, s’arrête ; elle ne s’en sent pas digne. Elle attendra que se lève lentement, sur son visage chauffé, noir d’excitation cette pâleur, cette aube intérieure qui fête le départ des bas démons. Elle ouvre, pour un dernier cri, une grande bouche aux incisives neuves. Elle écarquille les yeux, remonte la peau de son front, souffle « pouh ! » de fatigue et s’essuie le nez d’un revers de main.
Un tablier d’école l’ensache du col aux genoux, et elle est coiffée en enfant de pauvre, ge deux nattes cordées derrière les oreilles. Que seront les mains, où la ronce et le chat marquèrent leurs griffes, les pieds, lacés dans du veau jaune écorché ? I1 y a des jours où on dit que la Petite sera jolie. Aujourd’hui, elle est laide et sent sur son visage la laideur provisoire que lui composent sa sueur, des traces terreuses de doigts sur une joue, et surtout des ressemblances successives, mimétiques, qui l’apparentent à Jeanne, à Sandrine à Aline la couturière en journées à la dame du pharmacien et à la demoiselle de la poste. Car elles ont joué longuement, pour finir, les petites, au jeu de « qu’est-ce-qu’on-sera ».
– Moi, quante je serai grande…
Habiles a singer, elles manquent d’imagination. Une sorte de sagesse résignée, une terreur villageoise de l’aventure et de l’étranger retiennent d’avance la petite horlogère, la fille de l’épicier, du boucher et de la repasseuse, captives dans la boutique maternelle.
Il y a bien Jeanne qui a déclaré :
– Moi, je serai cocotte !
« A mais ça » pense dédaigneusement MinetChéri, « c’est de l’enfantillage… »
A court de souhait, elle leur a jeté, son tour venu, sur un ton de mépris :
– Moi, je serai marin ! parce qu’elle rêve parfois d’être garçon et de porter culotte et béret bleus. La mer qu’ignore Minet-Chéri, le vaisseau debout sur une crête de vague, l’île d’or et les fruits lumineux, tout cela n’a surgi, après, que pour servir de fond au blouson bleu, au béret à pompon.
– Moi je serai marin et dans mes voyages… Assise dans l’herbe, elle se repose et pense peu. Le voyage ? L’aventure ?… Pour une enfant qui franchit deux fois l’an les limites de son canton, au moment des grandes provisions d’hiver et de printemps, et gagne le chef-lieu en victoria, ces mots-là sont sans force et sans vertu.
Ils n’évoquent que des pages imprimées, des images en couleur. La Petite, fatiguée, se répète machinalement :
« Quand je ferai le tour du monde… » comme elle dirait : « Quand j’irai gauler des châtaignes… »
Un point rouge s’allume dans la maison, derrière es vitres du salon, et la Petite tressaille. Tout ce qui, l’instant d’avant, était verdure, devient bleu, autour de cette rouge flamme immobile. La main de l’enfant, traînante, perçoit dans l’herbe l’humidité du soir. C’est l’heure des lampes. Un clapotis d’eau courante mêle les feuilles, la porte pu fenil se met à battre le mur comme en hiver par la bourrasque. Le jardin, tout à coup ennemi, rebrousse, autour d’une petite fille dégrisée, ses feuilles froides de laurier, dresse ses sabres de yucca et ses chenilles d’araucaria barbelées. Une grande voix marine gémit du côté de Moutiers où le vent sans obstacle, court en risées sur la houle des bois. La Petite, dans l’herbe, tient ses yeux fixés sur la lampe, qu’une brève éclipse vient de voiler : une main a passé devant la flamme, une main qu’un dé brillant coiffait. C’est cette main dont le geste a suffi pour que la Petite à présent, soit debout, pâlie, adoucie, un peu tremblante comme l’est une enfant qui cesse, pour la première fois, d’être le gai petit vampire qui épuise, inconscient, le coeur maternel ; un peu tremblante de ressentir et d’avouer gué cette main et cette flamme, et la tête penchée, soucieuse, auprès de la lampe, sont le centre et le secret d’où naissent et se propagent, – en zones de moins en moins sensibles, en cercles qu’atteint de moins en moins la lumière et la vibration essentielles, – le salon tiède, sa flore de branches coupées et sa faune d’animaux paisibles ; la maison sonore sèche, craquante comme un pain chaud ; le jardin, le village… Au-delà, tout est danger, tout est solitude…
Le « marin » à petits pas, éprouve la terre ferme, et gagne la maison en se détournant d’une lune jaune, énorme, qui monte. L’aventure ? Le voyage ? L’orgueil qui fait les émigrants ?… Les yeux attachés au dé brillant, à la main qui passe et repasse devant la lampe, Minet-Chéri goûte la condition délicieuse d’être – pareille à la petite horlogère, à la fillette de la lingère et du boulanger, – une enfant de son village, hostile au colon comme au barbare, une de celles qui limitent leur univers à la borne d’un champ, au portillon d’une boutique, au cirque de clarté épanoui sous une lampe et que traverse, tirant un fil, une main bien-aimée, coiffée d’un dé d’argent.     (Colette, La maison de Claudine)

Sidonie Gabrielle Colette

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

En 1890, Colette a 17 ans et la famille, ruinée par les dettes contractées par le capitaine qui s’était lancé en politique, devra quitter le village pour se réfugier à Châtillon-Coligny chez Achille Robineau, le fils né du premier mariage de Sidonie, médecin dans l’Orléanais.

.

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Laisser un commentaire