maison à Pregassona (Tessin), Mario Botta, 1979
Comment les enfants occidentaux dessinent-ils une maison ? Le plus souvent avec un toit d’où dépasse une cheminée qui fume, même si ces enfants habitent un immeuble collectif dans une cité de banlieue… Ce constat amène à penser qu’il existe en Occident une image archétypale de la maison individuelle alimentée par la culture dominante et perpétuée par les médias.
Pourtant les maisons ne possèdent pas toutes un toit. dans les régions semi-désertiques du Moyen-Orient et d’Amérique où le bois était rare, les constructions étaient généralement de formes parallélépipédiques avec un toit plat.
Maisons d’architecture « Zabour » au Yemen – photo Piardoch
Mario Botta a osé, osé sortir du moule pré-formaté des habitudes, des préjugés, des règlements publics d’architecture qui, par facilité ou frilosité, freinent l’imagination et la recherche architecturale. Peut-être cette indépendance d’esprit provient-elle de sa formation première en dehors du circuit universitaire officiel. En 1958, à l’âge de quinze ans, il quitte l’école pour devenir apprenti dessinateur en bâtiment chez deux architectes de son Tessin natal : Luigi Camenish et Tita Carloni qui exercent à Lugano. Il y fait preuve d’un certain talent puisque un an plus tard, il concevra sa première maison d’habitation et découvre sa vocation : l’architecture. Il reprend alors ses études interrompues en s’inscrivant en 1961 au « Liceo Artistico » de Milan, puis à « l’Istituto Universitario di Archittettura » de Venise. Durant ses études, il continuera à travailler dans des agences d’architecture, notamment celle de Le Corbusier en 1965. Il ouvrira sa propre agence à Lugano, en 1970, à l’âge de 27 ans.
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