Illustres illustrateurs : Marcel Nino Pajot, la série des Don Quichotte

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Marcel Nino Pajot

« Les sujets de mes tableaux, a écrit sont rarement prémédités, ils émergent au hasard de mes pinceaux, au gré des plaisirs ou des désespoirs… Ce qui compte, c’est d’abord le dessin, bien sûr, et la peinture en tant que matériau, le travail des couleurs, les touches, les traits, les griffures, les mélanges hasardeux… Le plaisir, c’est aussi la variété des supports, la toile, et surtout le papier dont la matière plus sensuelle impose ses aléas. »

        Marcel Nino Pajot est né le 24 février 1945 à Vergt, en Périgord. Autodidacte, il forgera ses qualités picturales au contact des artistes, professionnels ou amateurs, qu’il côtoie au sein de l’Atelier de la Société des Beaux-Arts du Périgord créé en 1978 par les peintres Jean-Daniel Ribeyrol et Paul-André Enard. C’est en 1981 qu’il participera à sa première exposition collective dans un petit village périgordin.
Dès lors, durant 20 ans, il conduit parallèlement une carrière de géomètre et son activité de peintre. Ses œuvres sont accrochées aux cimaises de diverses expositions en France et à l’étranger : « Art Expo » à New York, « Europ’Art » à Genève et Bruxelles, et reçoivent de nombreux Prix..
     Pajot a débuté, comme beaucoup, par le paysage peint à l’aquarelle mais il s’est vite rendu compte de l’intérêt que pouvaient susciter les dessins des tronches et des trognes qu’il observait autour de lui. C’est ainsi que le microcosme journalistico-politique périgourdin ou le festival Mimos deviendront source d’inspiration. Puis ce seront le Carnaval et les masques, les musiciens, Don Quichotte, les processions…
       Chez Pajot, le motif n’est que le prétexte à d’infinies recherches de nuances, à des interprétations mille fois répétées pour atteindre un noir plus profond, un or plus discret, une brillance plus délicate… C‘est du moins ce que prétend l’artiste. En vérité, il est constamment en quête de Don Quichotte, il guète le passage furtif des masques et s’émeut de la condition humaine.
     Ainsi s’explique son attachement à l’œuvre de Daumier, Lautrec, Schiele, Lucian Freud, Jansem…

Extrait de la biographie de l’artiste sur son site officiel : Marcel Nino Pajot peintures sur toile, dessins, croquis, illustrations

Autres œuvres de l’artiste visibles sur ce blog :
     . pour les dessins  sur le thème de Carnaval et Mascarade, c’est ICI
     . pour les portraits de Don Quichotte, c’est ICI et pour le portaits de femmes, c’est ICI.

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Don Quichotte

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Don Quichotte, les Moulins

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Don Quichotte contre les Géants

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Don Quichotte, Sancho et Rossinante

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Don Quichotte, l’Etoile

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Don Quichotte, la Mancha

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Don Quichotte, la Veillée

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Don Quichotte, imprécations

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Don Quichotte, mascarade

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le cauchemar de Don Quichotte

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Don Quichotte et les sortilèges

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Don Quichotte, tentation

Marcel Pajot  (24)

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Don Quichotte, Errants

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le pictorialisme en photographie : images d’un monde évanoui – (IV) marines (années 1904 et 1905)

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L'Epreuve photographique

    Entre 1904-1905, l’une des plus luxueuses publications de photographies par plaques en France et en Europe était L’Épreuve Photographique. Publié à Paris, il ne se satisfaisait pas d’être identifié comme un simple journal photographique et se présentait comme un « portefeuille périodique de grand luxe ». Durant deux années, de nombreuses photographies primées dans les cercles pictorialistes français et européens ont été sélectionnées et présentées en format  surdimensionné (44 x 32 cm), imprimées à la main à la plaque de cuivre (taille-douce ) et héliogravures par l’atelier parisien de Charles Wittmann.

   Between 1904-1905, one of the most luxurious subscription photographic plate publications in France or Europe was L’Épreuve Photographique. (The Photographic Print) Published in Paris, and not satisfied with identifying itself as a mere photographic journal, it billed itself as a “monthly portfolio of luxury” instead. (Portfolio périodique de grand luxe)  Over the course of two years, prize-winning salon photographs from French and European pictorialist circles were selected for inclusion in this oversized publication (44 x 32 cm) as hand-pulled, copper plate (taille-douce) screen photogravures (héliogravures) from the Paris atelier of Charles Wittmann.

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Émile Dacier (1876-1052) était bibliothécaire et historien de l’art français. Il a été secrétaire de rédaction du Bulletin de l’art ancien et moderne (1899-1914) et de la Revue de l’art ancien et moderne (1919-1927) dans laquelle il a publié un grand nombre de chroniques, notes et articles relevant aussi bien de l’art ancien que contemporain, notamment sur la gravure et la photographie. Le texte qui suit est un extrait d’une préface d’un ouvrage consacré à la photographie.

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p style= »text-align:justify;padding-left:90px; »>    « Où es-tu, pauvre petit carré de carton d’autrefois? Tu as perdu cette «finesse» dont tu te montrais si vain, mais tu as gagné cette qualité essentielle de ne pas tout dire et de laisser le spectateur donner libre essor à son imagination.
Où est la gamme invariable de tes tonalités brunes? — Une palette polychrome l’a remplacée : les photographies d’aujourd’hui ne sont plus uniquement des sépias, mais des pastels, des eaux-fortes, des fusains, des sanguines…
Où est ta désolante et monotone impersonnalité ? — Les photographes d’aujourd’hui ont tous leur manière caractérisée : ils sont symbolistes, impressionnistes, luministes, intimistes, photographes de moeurs ou de paysage, de genre ou de portrait…
Où est enfin ta précision sèche, qui n’était pas même de la fidélité parfaite? — Tu méconnaissais l’harmonieux accord des valeurs, et ce sont justement les valeurs qu’on arrive à te faire exprimer…
Voilà ce que tu es devenu, pauvre petit carré de carton d’autrefois!

   Lentement, patiemment, avec une inlassable ténacité, avec un désintéressement des plus louables, des amateurs ont travaillé à dégager l’art photographique des routines machinales, comme un précieux minerai de sa gangue. Ce que cette consécration, aujourd’hui définitivement admise, leur a coûté d’efforts, nul ne le saura jamais; et qu’importe, après tout, les centaines d’épreuves gâchées, s’il en reste une seule pour témoigner, chez son auteur, d’un idéal de beauté enfin réalisé?
S’il en reste une seule?… Il en reste plus d’une, heureusement; et je n’en veux pour preuve que les images dont se compose cette publication.

<

p style= »text-align:justify;padding-left:90px; »>    Aimez-vous les paysages véridiques et pourtant poétisés? Voici la brume verte des premières feuillées, voici la splendeur des soleils qui dorent les champs; voici la rousse toison des forêts automnales, et la neige, et la glace, parures gemmées de l’hiver; voici les plaines, les monts, les mers, le ruban gris des routes, le ruban moiré des fleuves; voici le mystère des nocturnes et l’étrangeté des contre-jour…
Préférez-vous la chaste nudité des belles formes que caresse la lumière, ou l’innombrable diversité du visage humain? Voici des gestes jolis, des attitudes heureuses, des chevelures qui tombent en nappes ou se replient en coques; voici des yeux qui luisent, des lèvres qui s’entr’ouvrent pour un sourire, qui se pincent pour une moue, qui se tendent pour un baiser…
Est-ce enfin la vie, le mouvement, l’impression brève et fugitive qu’il vous plaît d’évoquer? Voici les souvenirs des contrées lointaines; voici les drames et les comédies de la rue dont le hasard est le grand metteur en scène; voici la poussée des foules, la galopade des escadrons, le choc des flots sur les brisants; voici…

Voici des images ! »

Émile DACIER.

 

L'Abandonné, 1904 - photographe Charles Job

L’Abandonné, 1904 – photographe Charles Job

Nuit Tranquille, 1905 - photographe inconnu

Nuit Tranquille, 1905 – photographe inconnu

Marine, 1904 - photographe Albert Gilibert

Marine, 1904 – photographe Albert Gilibert

les Pêcheuses, 1904 - photographe Pierre Dubreuil

les Pêcheuses, 1904 – photographe Pierre Dubreuil

Sur la Grève, 1905 - photographe Charles Job

Sur la Grève, 1905 – photographe Charles Job

Derniers Rayons, 1905 - photographe Albert Gilibert

Derniers Rayons, 1905 – photographe Albert Gilibert

Marine, 1905 - photographe inconnu

Marine, 1905 – photographe inconnu

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les clichés d’Enki : gens de New York – avril 2009

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