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« Là où naît l’ordre, naît le bien-être. » Le Corbusier (1887-1965)
La villa Savoye est une maison emblématique construite en France de 1929 à 1931 par l’architecte d’origine Suisse Le Corbusier (de son vrai nom Charles-Edouard Jeanneret-Gris), sur la commune de Poissy, dans le département des Yvelines. Elle a contribué à jeter les bases d’une nouvelle architecture domestique et a exercé une influence considérable dans l’histoire de l’architecture. Cette villa apparait comme l’aboutissement des recherches formelles de Le Corbusier et la mise en œuvre systématique de sa théorie des cinq points de l’architecture nouvelle réalisées lors de l’étude et la réalisation des villas qui l’ont précédées qui sont rassemblées sous le vocable des « Villas blanches ».
Pour en savoir plus sur la villa Savoye, c’est « ICI« .
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–––– Les villas de Le Corbusier qui ont précédé la villa Savoye, dites « villas blanches » ––––––––––––
- villa Jeanneret-Perret (plan de 1912), dite « Maison Blanche » réalisée pour ses parents à La Chaux-de-Fond (Suisse).
- la Villa Ker-Ka-Ré aussi appelée Villa Besnus, à Vaucresson, sa première réalisation française livrée en 1923 à un couple de rentiers retraités.
- la maison-atelier Ozenfant pour son ami peintre, à Paris, également livré en 1923
- les six maisons ouvrières réalisées à Lège à l’invitation de l’industriel bordelais Henri Frugès.
- la Villa Le Lac à Corseaux au bord du lac Léman, commandée par ses parents, construite en 1924.
- la Cité Frugès à Pessac est composé de 50 logements dans le quartier moderne de Pessac, commandés en 1924 par le promoteur Henri Frugès et construits en 1926. « Je vous autorise à réaliser dans la pratique vos théories (…) Pessac doit être un laboratoire. » Henry Frugès passe commmande à l’architecte Le Corbusier en 1924. En effet le riche industriel pessacais souhaite implanter une » cité-jardin » pour loger ses ouvriers. L’absence de viabilisation du quartier entraîne la faillite du promoteur.
- la villa La Roche (1923-1925), pour le collectionneur et banquier Raoul La Roche. Le bâtiment comprend un appartement destiné à la famille de son frère pianiste, Alfred Jeanneret. Elle est l’actuelle Fondation Le Corbusier, à Paris.
C’est à propos de cette Villa que le Corbusier présente la notion de promenade architecturale :
« On entre : le spectacle architectural s’offre de suite au regard; on suit un itinéraire et les perspectives se développent avec une grande variété; on joue avec l’afflux de la lumière éclairant les murs ou créant des pénombres. Les baies ouvrent des perspectives sur l’extérieur où l’on retrouve l’unité architecturale.»
- La Villa Cook à Boulogne sur Seine en 1927.
- La Villa Stein, « villa les terrasses », livrée vers 1929 à Garches.
Pour cette villa, Le Corbusier va exploiter de nouveau la notion de « promenade architecturale déjà expérimentée dans la villa Roche, en particulier dans le parcours extérieur de la pièce de la pièce à l’air libre jouxtant la maison :
«De l’intérieur du vestibule, une rampe douce conduit, sans qu’on s’en aperçoive presque, au premier étage, où se déploie la vie de l’habitant : réception, chambres, etc. Prenant vue et lumière sur le pourtour régulier de la boîte, les différentes pièces viennent se coudoyer en rayonnant sur le jardin suspendu qui est là comme un distributeur de lumière appropriée et de soleil (…) mais on continue la promenade. Depuis le jardin à l’étage, on monte par la rampe sur le toit de la maison où est le solarium. L’architecture arabe nous donne un ensei- gnement précieux. Elle s’apprécie à la marche, avec le pied; c’est en marchant, en se déplaçant que l’on voit se développer les ordonnances de l’architecture. C’est un principe contraire à l’architecture baroque qui est conçue sur le papier, autour d’un point fixe théorique. Je préfère l’enseignement de l’architecture arabe. Dans cette maison-ci, il s’agit d’une véritable promenade architecturale, offrant des aspects constamment variés, inattendus, parfois étonnants. Il est intéressant d’obtenir tant de diversité quand on a, par exemple, admis au point de vue constructif, un schéma de poteaux et de poutres d’une rigueur absolue.»
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–––– Sites et documentation utiles ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
- Théorie de l’architecture III Le Corbusier par Bruno Marchand, architecte-urbaniste, théoricien de l’architecture : ltha.epfl.ch/enseignement_lth/theorie/polycopie_th4/chap_3.pdf
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