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Michel Leiris (1901-1990)
« Il m’est toujours plus pénible qu’à quiconque de m’exprimer autrement que par le pronom JE ; non qu’il faille voir là quelque signe particulier de mon orgueil, mais parce que le mot JE résume pour moi la structure du monde. Ce n’est qu’en fonction de moi-même et parce que je daigne accorder quelque attention à leur existence que les choses sont. Si quelque objet survient par hasard qui me fasse sentir combien sont restreintes réellement les limites de ma puissance, je me roi-dis dans une folle colère et j’invente le Destin comme s’il avait été décrété de toute éternité qu’un jour cet objet apparaîtrait sur MON chemin, trouvant dans mon intervention son unique raison d’être. Ainsi je me promène au milieu des phénomènes comme au centre d’une île que je traîne avec moi ; les perspectives, regards solidifiés, pendent de mes yeux comme de longs filaments que le voyageur recueille involontairement par tout son corps et déplace avec lui, bagage de lianes ténues, lorsqu’il traverse la forêt tropicale. Je marche et ce n’est pas moi qui change d’espace mais l’espace lui-même qui se modifie, modelé au gré de mes yeux qui l’injectent de couleurs pareilles à des flèches de curare, afin que sans faute il périsse sitôt mes yeux passés, univers que je tue avec un merveilleux plaisir, repoussant du bout du pied ses ossements incolores dans les chantiers les plus obscurs de mon souvenir. Ce n’est qu’en fonction de moi-même que je suis et si je dis qu’il pleut ou que la mer est mauvaise, ce ne sont que périphrases pour exprimer qu’une partie de moi s’est résolue en fines gouttelettes ou qu’une autre partie se gonfle de pernicieux remous. La mort du monde est égale à la mort de moi-même, nul sectateur d’un culte de malheur ne me fera nier cette équation, seule vérité qui ose prétendre à mon acquiescement, bien que contradictoirement je pressente parfois tout ce que le mot IL peut contenir pour moi de châtiment vague et de menaces monstrueuses » – M. Leiris, Aurora (1939), Paris, Gallimard, coll. « L’imaginaire », 1997, p. 39-40.
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Avare
M’alléger
Me dépouiller
Réduire mon bagage à l’essentiel
Abandonnant ma longue traîne de plumes
De plumages
De plumetis et de plumets
Devenir oiseau avare
Ivre du seul vol de ses ailes
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Blason
Mon cœur est l’arc et le ciel est la corde
d’où s’envola comme un rire la flèche
la flèche oiseau qui s’est rivée au cœur
au cœur de l’arbre enchevêtré d’oiseaux
Autres lancers, p. 183
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Poésie
Cette chose sans nom
d’entre rire et sanglot
qui bouge en nous,
qu’il faut tirer de nous
et qui,
diamant de nos années
après le sommeil de bois mort,
constellera le blanc du papier.
Autres lancers, p. 218
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Le soleil qui se lève chaque matin à l’est
Le soleil qui se lève chaque matin à l’est
Et plonge tous les soirs à l’ouest
Sous le drap bien tiré à l’horizon
Poursuit son chemin circulaire
Cadre doré enchâssant le miroir où tremblent les reflets
D’hommes et de femmes jetés sur une ombre de terre
Par l’ombre d’une main qui singe la puissance.
La Néréide de la Mer Rouge (Extrait)
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Mon livre doré sur tranches que je veux lire de bout en bout.
Mon gâteau d’anniversaire qui n’a pas besoin de bougies pour être illuminé.
Mon alcool qui enivre sans nausée ni mal de tête.
Mon établi pour une espèce immatérielle de menuiserie.
Mon bateau de plaisance toujours prête à prendre la mer.
Mon violon qui se fait mélodie dès que ma main effleure ses cordes.
Mon arme de précision que ne salit aucune piqûre de rouille.
Mon aube sur les jardins verts et sur les tas de charbon.
Mon sentier de forêt tout jalonné de cailloux blancs.
Ma fable trop merveilleuse pour comporter le post-scriptum d’une moralité.
Mon château à multiples tourelles, évanoui alors que son pont-levis vient à peine de s’abaisser.
Mon unité, dans la présence et dans l’absence.
Mon alphabet – d’arc-en-ciel à zodiaque – aux vignettes peintes des tons les plus acides et, aussi bien , les plus doux.
Ma déchirure et ce qui la recoud.
ma preuve par neuf.
Ma partie et mon tout.
Ma panacée..
Ma chance.
Ma raison et ma déraison.
Ma fraîcheur et ma fièvre.
(Michel Leiris)
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Base des corps séparés
Base des corps séparés, cathédrale de morsures,
Caprice d’un corps vorace et capricorne des chevelures,
Les hémisphères se séparent,
A travers les replis de l’espace
Où les galions chargés de rires et d’étincelles
Sombrent la corde au cou.
Migration souterraine engendrée par le Pôle,
Lorsque s’enterre le passage de nos lèvres
La cime de l’arbre ennuie les ombres
(yeux sensibles de cendre)
et le calice des cris lents.
Trombe docile III
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Rien n’est jamais fini
La mer n’a pas fini de discourir
à coups de vagues
à coups d’écume qui fait de grands effets de robe
et la nature s’étend toujours
fatras de cailloux et de feuilles
Des décombres de journées pourries
hissés sur les armoires à glace
empuantissent les chambres que traverse la foudre
l’éclair bâtard et titubant du tout-à-l’égout
Mais
ô ma foudre
ô mon éclair réel
quand tu t’abats sur les montagnes et les
touches aux naseaux
taureaux obscurs dont les flancs grondent
comme les futailles qu’on roule au fond des caves
parodies de cercueils et simulacres de tombeaux
viendras-tu tuer ce vieux bétail humain
toi qui sais jouer franc comme l’or
de ta lame scintillante
de ta cape de nuages
de tes jarrets brisés
comme un beau matador ?
In Haut mal suivi de Autres lancers, © Poésie/Gallimard, 1969, p.19.
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Nature sèche
L’ombre glissée sous la poix des vêtements
casaque fluide plus lourde que le boulet d’un châtiment
l’ombre végétale en touffes d’argile où les rameaux s’engluent
c’est une citerne où pourrit la révolte obscure d’un
troupeau de forçats
un sentier traversier entre la double haie de la peau et des ongles
une ruine de manufactures en bataille
écheveaux de l’amour fuseaux dorés
La tapisserie des mets n’ose pas raviver ses couleurs
par crainte d’un cataclysme très sévère
punisseur des langues trop joyeuses
quand les auréoles descendront au niveau des couvercles d’égouts
L’écureuil est un prêtre et sa queue dit la messe
hostie des feuilles d’arbre dès que vous pourrissez
les larves sont sérieuses chrysalides de détresse
et c’est le sauve-qui-peut des tempêtes blessées
ibid, p.28.
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André Masson, Michel Leiris,
Roland Tual et Juan Gris.
Nemours-près-Fontainebleau, 1924
André Masson
Des philosophes aux mains de joueurs
des nécromants aux lèvres de buveurs
des assassins aux regards plus légers que des plumes d’oiseau
c’est cette foule voyageuse aux pieds éternellement pris
dans des lacets de sable
qui compose l’étrange nation dont le drapeau de sang
fut teint de cette nuance maléfique un jour que les poissons
par amour du désastre
décidèrent de se vouer au feu et d’abandonner l’eau
Fruits de misère
gonflerez-vous vos prunelles éclatantes jusqu’à briser
les sexes et les colonnes
les carcasses défigurées
les astres ravagés par le désir des chairs d’alcool
les profils liés à l’histoire des caresses
les crânes de pierre
les croupes figées? (…)
Lumière et sang
Sang et ombre
Sang et proie
Lumière de proie Sang de l’ombre
une enclume de sang qui n’est ni proie ni ombre se livre
aux marteaux des forges de folie
lointaines forges en travail dans les terres les plus profondes
la profondeur solide de l’ombre où le sang de la terre
est enseveli(…)
ibid. p. 70
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Hymne
Par toute la terre
lande errante
où le soleil me mènera la corde au cou
j’irai
chien des désirs forts
car la pitié n’a plus créance parmi nous
Voici l’étoile
et c’est la cible où la flèche s’enchâsse
clouant le sort qui tourne et règne
couronne ardente
loterie des moissons
Voici la lune
et c’est la grange de lumière
Voici la mer
mâchoire et bêche pour la terre
écume de crocs
barbes d’acier luisant aux babines des loups
Voici nos mains
Liées aux marées comme le vent l’est à la flamme
Voici nos bouches
Et l’horloge de minuit les dissout
quand l’eau-mère des ossatures
dépose les barques temporelles aux baies tranquilles de l’espace
et se fait clair comme un gel
ô brouillard tendre de mon sang
ibid p. 103
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Trop tard
Trop tard
c’est la mort des tarots
la mort des pierres précieuses et des échelles sauvages
mort des horlogeries de la lumière
écroulement des devantures enflées
mort des plissements anciens sur les fronts d’homme
dont les saillies rident la terre
mort des morts agités par l’aigreur des soubresauts
mort des visages tissés en filets de fumée
mort des lettres cachetées dans le ventre des postes
mort des machines qui besognent les vaisseaux
mort des bordels aux volets cloués (à chaque clou une
goutte de sang menstruel)
mort des menstrues marines
plages puantes
sablières que retourne le doigt d’un fantôme
mort des algues volantes qui tracent des signes algébriques
sur le fronton des vagues quand les écailles s’allongent en colonnes
mort des chaînes rivées à la cheville des carreaux
bris de glace entre ciel et terre
bris de contrat bris de clôture
mort des sourds-muets aveugles
incendie des béquilles
mort des rochers
des lèvres
des amoureux
mort de l’amour des astres
mort du regard
mort de la mort
trop tard
ibid. p. 119
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Mano à mano
L’opacité d’un bras nu qui se love
la fixité d’une main véritable
l’air immobile que troue le luxe de tes ongles
et l’arène incurvée d’un éternel retour
Vers quelle clairière
ira la pointe aiguë du glaive
pour déterrer le plus ancien des trésors
taureau épais
la nature
ou ton corps
que mes mains creusent pour en exhumer le plaisir
In Haut Mal,. p. 141
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Michel Leiris par Francis Bacon
« C’est aux dernières limites du possible, sur les confins les plus lointains des apparences, à l’extrême pointe vers laquelle convergent toutes les directions confondues, voire même au-delà, dans cette région où ne peut plus se rencontrer que la conjecture audacieuse ou bien plutôt l’étonnement sans mesure, que s’effectue la plus profonde et la plus énigmatique peut-être des démarches que tente l’esprit de l’homme, celle par qui s’élabore secrètement le Merveilleux.
Si durant toute sa vie l’homme devait s’en tenir au connu, rester limité au petit groupe de phénomènes qu’il sait, par éducation et atavisme, relier entre eux et constituer en un réseau de relations, ce filet purement utilitaire ne pourrait manquer de devenir un piège d’ennui, une prison sans désirs dans laquelle il serait condamné à pourrir enchaîné, entre le pain noir et l’eau croupie de la logique. » – Le Merveilleux
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Âge des cœurs
Le bel âge des vacances
L’âge des croisées ouvertes
des pores illuminés par le bain
L’âge des cœurs sans lest
autre que le sable mouillé
à chaque battement de marée
sculpté en château-fort
Le bel âge de sable
à chaque seconde illuminé par la marée
allégé par le bain
L’âge des cœurs ouverts
que ne grave ni ne mouille
l’eau-forte d’aucun remords
L’âge du sable répandu
à profusion
par les créneaux du château-fort
L’âge des cœurs
que la mer sculpte grain par grain
Autres lancers p. 166
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» Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont: une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise (…); un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes (…). Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé; mon teint est coloré; j’ai honte d’une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées; mes deux majeurs, incurvés vers le bout, doivent dénoter quelque chose d’assez faible ou d’assez fuyant dans mon caractère. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps; j’ai les jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. Je marche le haut du corps incliné en avant; j’ai tendance, lorsque je suis assis, à me tenir le dos voûté; ma poitrine n’est pas très large et je n’ai guère de muscles. J’aime à me vêtir avec le maximum d’élégance; pourtant, à cause des défauts que je viens de relever dans ma structure et de mes moyens qui, sans que je puisse me dire pauvre, sont plutôt limités, je me juge d’ordinaire profondément inélégant; j’ai horreur de me voir à l’improviste dans une glace car, faute de m’y être préparé, je me trouve à chaque fois d’une laideur humiliante “
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Michel Leiris (20 avril 1901, Paris-30 septembre 1990, Saint-Hilaire) est un écrivain et ethnologue français, mais aussi Satrape du Collège de ’Pataphysique.
Michel Leiris est né au sein d’une famille bourgeoise cultivée qui le pousse contre son gré à faire des études de chimie alors qu’il est attiré par l’art et l’écriture. Il fréquente les milieux artistiques de l’après-guerre 1914-1918, notamment les surréalistes. Il se lie d’amitié avec Max Jacob, André Masson, Picasso, etc. Il quitte le groupe surréaliste en 1929. Plus serein que Georges Bataille, plus généreux que Jean-Paul Sartre, égal de Pierre Verger, son œuvre a marqué les recherches ethnographiques, ethnologiques.
De 1931 à 1933, il participe à une importante mission ethnographique, la « Mission Dakar-Djibouti », dirigée par Marcel Griaule où Leiris est secrétaire-archiviste. À son retour, il étudie l’ethnologie en suivant les cours de Marcel Mauss à l’Institut d’ethnologie et prend la responsabilité du Département d’Afrique noire du Musée d’ethnographie du Trocadéro (ancêtre du Musée de l’Homme). Il fait un trait, comme Paul Nizan (dans Aden Arabie), sur le voyage comme mode d’évasion, en signant L’Afrique fantôme : monumental journal de voyage dans lequel il détourne les techniques d’enquête et de retranscription ethnographiques pour les appliquer à la description du quotidien et des conditions de travail de l’équipe de chercheurs. La publication de ce texte dans la revue Le Minotaure provoquera la rupture avec Marcel Griaule.
De 1929 à 1935, il suit une psychanalyse sous la conduite d’Adrien Borel. Il ressent le besoin, pour la parachever, ou en constater l’échec, d’écrire une autobiographie : L’Âge d’Homme. Cette première œuvre sera prolongée par les quatre tomes de La Règle du Jeu qu’il rédigera de 1948 à 1976.
Il devient Satrape du Collège de ‘Pataphysique en 1957. Il a écrit également des nouvelles et de nombreux poèmes. Parallèlement, il embrasse la profession d’ethnologue et devient chercheur CNRS au Musée de l’Homme (qui vient d’être fondé).
Après la libération, il se rapproche de l’existentialisme sartrien et sera membre de l’équipe fondatrice de la revue Les Temps modernes. Il participe également, avec Alioune Diop, Aimé Césaire et Georges Balandier à la fondation de la revue Présence africaine en 1945. Prenant position contre le colonialisme, il sera notamment un des premiers signataires du Manifeste des 121 et également membre du Mouvement de la paix.
Il laisse, en plus de son œuvre autobiographique, d’importantes études de critique esthétique et d’ethnologie. Il a notamment travaillé sur la croyance en la possession – zar – dans le nord de l’Éthiopie, l’analysant dans une perspective proche du thème sartrien de la mauvaise foi existentielle et des travaux d’Alfred Métraux sur le culte vaudou.
Beaucoup de chercheurs, étudiants travaillent encore de par le monde à la relecture du travail de Michel Leiris, même si et c’est le paradoxe Michel Leiris a été renvoyé du Musée de l’Homme à cause de son grand âge. Son bureau fut cadenassé pour lui en empêcher l’accès et ses notes furent confisquées en 1987.
Une revue internationale consacrée exclusivement à Michel Leiris a été fondée en 2006. Plus ambitieuse et consistante qu’un simple bulletin de liaison, d’une périodicité biannuelle, les Cahiers Leiris consacrent chacune de leurs livraisons à la publication de textes et documents inédits.
(c) Wikipedia, tous droits réservés
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Sur la toile, pour en savoir plus sur Michel Leiris, le blog Sur et autour de Sollers, c’est ICI.
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