Avis de recherche : enfin des nouvelles sur la belle inconnue de Kerbastic…

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Kay Francis (1905-1968) - photo de Elmer Fryer, Hollywoodla belle inconnue de Kerbalic

Rappel :  
   Lors d’un séjour dans « Le domaine de Kerbalic », un hôtel situé à proximité de Lorient, j’avais été frappé par une photographie exposée sur les murs de l’un des couloirs de l’Hôtel. Il s’agissait du portrait d’une jeune femme brune à la beauté  troublante et envoûtante. La photographie portait une dédicace ainsi libellée :  « To la comtesse de Polignac, with compliments, Francis ». N’ayant pu obtenir d’informations plus précises, j’avais alors publié un avis de recherche concernant l’identité de la belle.  (pour y revenir, c’est ICI )

   Séjournant de nouveau, quelques mois plus tard dans cet hôtel, je ne manquais pas d’aller rendre visite à la belle inconnue et constatais qu’elle produisait sur moi le même effet que lors de notre première rencontre… Je  restais lontemps à la contempler essayant de percer le secret de l’étrange séduction que ce visage opérait sur moi…

   Pouvait-elle être une actrice ? la pose qu’elle avait adoptée pour la photo était une pose droite, naturelle, qui tranchait avec la pose des photos de vedettes de l’époque où celles-ci étaient souvent photographiées en position oblique, arborant un sourire convenu. Rien d’artificiel dans son sourire. D’ailleur souriait-elle ? Rien n’était moins sûr. En cherchant bien, on pouvait discerner l’esquisse d’un très léger creusement des fossettes mais cette observation n’était même pas certaine… Pourtant l’expression du visage ne traduisait aucune sentiment d’indifférence ou dureté; bien au contraire, elle exprimait un sentiment d‘ouverture, de disponibilité. Voilà une jeune femme qui semblait ouverte aux relations humaines, à la vie mais en même temps cette ouverture semblait s’effectuer avec une certaine réserve comme si les expériences passées de sa vie n’avaient pas laissées que de bons souvenirs… D’ailleurs ne discernait-on pas un léger voile de tristesse ou de lassitude dans son regard ? La jeune femme semblait s’être livrée  à l’œil de l’objectif sans effet de pose, sans aucun artifice, de manière vraie et naturelle et exprimait ainsi sa nature profonde et son état d’âme du moment en toute sincérité. Cette attitude n’était pas celle d’une actrice qui avait l’habitude de travestir ses sentiments et états d’âme. Peut-être s’agissait-il d’une jeune femme de la bonne société qui évoluait autour des Polignac. La suite de l’histoire allait prouver que je m’étais, dans mon jugement, totalement fourvoyé…

    Ne voulant pas en rester là, j’avais demandé à la Direction de l’hôtel si elle aurait l’amabilité de me faire parvenir une photocopie de la photo de la belle inconnue. Peut-être, en démontant la photographie de son cadre trouverait-on à cette occasion quelques  indications cachées ou indices permettant de retrouver son identité… Ma requête fut acceptée de bonne grâce et on me demanda mon adresse internet pour pouvoir me transmettre la copie de la photo et les éventuelles informations si celles-ci venaient à être découvertes…

Domaine de Kerbastic, près de Lorient, ancienne résidence des PolignacDomaine de Kerbastic, près de Lorient, ancienne résidence des Polignac

    Après quelque temps, je reçu effectivement sur ma boîte mail une copie de la photographie accompagnée des quelques mots suivants :

Avec un peu de retard, nous vous transmettons la copie de la photo de la femme « mystérieuse » dont nous n’avons pas malheureusement l’identité.
La dédicace en bas de la photo est bien la suivante : « To la comtesse de Polignac, with compliments, Francis ». Il s’agit bien de Marie Blanche de Polignac, comtesse de Polignac.
le signataire est peut-être Francis Poulenc qui était un intime des Polignac
La photo porte le nom du photographe : Elmer Fryer.

   Je possédais désormais la photo de la belle inconnue et le nom du photographe qui avait pris la photo. Si celui-ci avait été un photographe connu à l’époque à laquelle il avait pris cette photo, peut-être découvrirais-je sur le sites de la toile qui lui étaient consacrés quelques indices me permettant de remonter jusqu’à la belle…

Je lançais donc aussitôt la recherche : « Elmer Fryer photographe »

Et je tombais immédiatement sur de nombreux sites qui lui étaient consacrés, la plupart en anglais, faisant référence à son activité de photographe « glamour » à Hollywood :

« Elmer Fryer is another Hollywood great who cannot be missed when mentioning the glamour photography of yesteryear.
Fryer was born January 21, 1898 in Springfield, Missouri.  He began working as a photographer in 1924.  When Warner Brothers and First National Studios joined operations in 1929, Fryer replaced Fred Archer as head of the new Warner-First National Stills Department.  During the 1930s he took portraits of Dolores Del Rio, Kay Francis, Barbara Stanwyck, Bette Davis, James Cagney, Errol Flynn, George Brent among other Warner Brothers stars.  Fryer left Warner Brothers in 1941, shortly before his death at age 46 on March 3, 1944.
Fryer is known for his detailed and complex eye for posing his subjects.  He had a wonderful sense of modernist style and fashion.  He made use of the art deco period’s elegant shading and shadowing in black and white photography. »

le photographe Elmer Fryer avec l'actrice Jane Wyman

le photographe Elmer Fryer avec l’actrice Jane Wyman en 1936

« Elmer Fryer est un autre photographe majeur d’Hollywood dont le nom doit être cité lorsque l’on mentionne la photographie « glamour » de ces années passées.
Fryer est né le 21 janvier 1898 à Springfield, dans le Missouri. Il commença à travailler comme photographe en 1924.  Quand les compagnies de cinéma Warner Brothers et First National Studios fusionnent en 1929, Fryer remplaça le photographe Fred Archer à la tête du Département de Photographie. Durant les années 1930, il prit les portraits de Dolores Del Rio, Kay Francis, Barbara Stanwyck, Bette Davis, James Cagney, Errol Flynn, George Brent et de beaucoup d’autres stars. Fryer quitta la Warber en 1941, quelques années avant de mourir à l’âge de 46 ans, le 3 mars 1944.
Fryer était réputé pour son art pointu et complexe de la pose de ses sujets. Il possédait un sens aigu de la modernité et de la mode. Il  excella dans la maîtrise du clair-obscur du noir et blanc de la période art déco. »

   L’article citait parmi les vedettes photographiées par Fryer le nom de Kay Francis… Pouvait-il s’agir de la belle inconnue que je recherchais ? A la recherche Kay Francis sur les sites « image » les photos d’une belle jeune femme brune apparurent :

Kay Francis

   A n’en pas douter, j’avais trouvé l’identité de ma belle inconnue… Elle s’appelait Francis, avait comme prénom Kay (diminutif de Katharine) et avait été l’une des actrices en pointe du cinéma américain au cours des années Trente…

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Kay Francis

Kay Francis enfant

Kay Francis

   Katharine Edwina Gibbs est née le 13 janvier 1905 à Oklahoma City (Oklahoma. Ses parents, Joseph Sprague Gibbs et sa femme actrice et chanteuse Katharine Clinton Francis d’origine canadienne s’étaient mariés en 1903, mais lorsque Katharina eut quatre ans, le père quitta le domicile familial. La jeune fille avait hérité de la grande taille de son père. Après des études de secrétariat à New York, elle envisage de mener une carrière de styliste et tombe amoureuse à 16 ans d’un garçon que l’on ne connaît que sous le nom de « Reg », envisageant de s’enfuir avec lui pour se marier mais elle n’en aura pas le cran et avouera plus tard avoir regretté toute sa vie de ne pas l’avoir fait.

Kay Francis

James Dwight Francis

James Dwight Francis

Un premier mariage raté
En 1921, elle obtient son premier emploi dans un bureau de planification urbaine de Park Avenue, Juliana Cutting. Elle entrera par ce biais en contact avec l’élite des décideurs new-yorkais et y fera la connaissance d’un ancien instructeur de l’armée de l’air de la Première Guerre mondiale, James Dwight Francis, appartenant à la haute bourgeoisie du Massachusetts et petit-fils d’un général, héros de la Guerre civile. Elle en tombe amoureuse et il sera son premier amant. Mais il est difficile d’être une femme libre dans les années vingt, au cours de cette seule année 1922, Kay tombera trois fois enceinte et pratiquera à chaque fois un avortement… Elle obtient la même année son premier emploi, modèle dans un magasin de vêtement, puis travaille un temps comme secrétaire..

Kay à 20 ans dans Harper's Bazaar

Kay à 20 ans dans Harper’s Bazaar

.  Ce bonheur ne durera malheureusement pas; elle connaît à partir de 1923 des ennuis de santé et se rend compte que son mari n’a rien du Prince charmant qu’elle s’était imaginé; son mari ne travaille pas, boit, la trompe et va jusqu’à l’abuser physiquement. La déception est profonde et elle finira par écrire à la mi-mai 1924 que son mariage avec Dwight est à l’eau et que celui-ci est « pire qu’un goujat ». Certains mettront plus tard sur le compte de cette profonde déception le style de vie débridé qui deviendra désormais le sien et sa recherche effrénée de partenaires sexuels. C’est à cette époque qu’elle adopte la coupe garçonne pour sa coiffure.

L’envol du papillon
   Elle rencontre sur un court de tennis Paul Abbott avec qui elle entretient une liaison et  se sépare en octobre 1924 d’avec Dwight. Elle pose à plusieurs reprises pour le peintre portraitiste anglais spécialistes des célébrités, Sir Gerald Kelly. Elle rencontre un autre homme, William Gaston, dont elle écrit dans son journal du 2 janvier 1925 qu’elle « admire son sourire. » En 1923, un auteur écrivant sous le pseudonyme de Warner Fabian publiait une nouvelle intitulée Flaming Youth. Le livre décrivait les jeunes femmes des années vingt comme « tourmentées, séductrices, avides, insatisfaites, dépendantes, débridées, quelque peu morbides, égoïstes, intelligentes, sans éducation, débauchées, guidées aveuglément par leurs instincts et leurs désirs pervers, à l’esprit autant relâché que leur apparence corporelle était soignée, névrosées et battantes. » Et Warner Fabian complétait la description de ces américaines de l’Âge du Jazz par ces termes : « Ce sont tous des desperados, ces gosses, tous ont la vie qui coule dans leurs veines; les filles autant que les garçons, et peut-être même plus que les garçons.. » Tous ces qualificatifs auraient très bien pu s’appliquer à la jeune femme qu’était devenue Kay à l’issue de son premier mariage.

L'actrice Kay Francis en 1925 peinte par Sir Gerald Kelly Kay Francis en 1925 peinte par Sir Gerald Kelly 

Kay Francis - photo de son passeport pour la France en 1925

Kay Francis – photo de son passeport pour la France en 1925

L’expérience parisienne
    Le 28 février 1925, Kay Francis embarque pour la France sur le SS Minnetonka pour un séjour pris en charge par les parents de Dwight. Il s’agit en fait de divorcer avec celui-ci, la France, contrairement aux Etats-Unis, accordant le divorce sans motif ou preuve de culpabilité. Le divorce à Paris était alors  à la mode dans les années vingt pour les riches américains qui en profitaient pour faire une croisière luxueuse sur les liners Leviathan et Île-de-France, visiter les maisons de couture et faire la fête. Elle arrive à Paris le 8 mars et s’installe à l’hôtel Vendôme. Le divorce sera prononcé le 26 mars. Elle restera en France jusqu’en septembre avec quelques escapades dans d’autres villes européennes comme Londres et Anvers. Au sujet de son séjour parisien elle écrira dans son journal que c’était une période de folles nuits pleines de sexe et d’alcool. Elle sera durant cette période la coqueluche des boîtes de nuit parisiennes, séduisant les parisiens et les américains expatriés et multipliant les aventures avec des amants des deux sexes. Voici comment l’écrivain américain Hart Crane décrivait le Paris des années vingt : « Paris était vraiment une épreuve pour un américain : Diners, soirées, poètes, milliardaires en goguette, peintres, traducteurs, homards, sherry, aspirine, cinéma, déesses saphiques, éditeurs, livres, marins, et comment ! ». Paul Abbott avait accompagné Kay pour sa venue  en France mais celle-ci ne fait que très peu référence à lui dans son journal. Il est à peu près certain que leur relation était terminée lorsqu’elle retourna en Amérique. Deux américains qui étaient présents à Paris lors de son séjour, Charles Baskerville et Lois Long déclarèrent que Kay avait fait sensation dans la capitale française avec son air de brune ténébreuse et son sens inné de la mode. Baskerville qui connaissait Kay depuis 1922 et qui avait été l’un de ses amants occasionnels, la décrit ainsi à cette époque : « C’était une extraordinaire personne. L’été, elle ne s’encombrait pas d’une garde-robe, mais se contentait d’un lainage en cachemire – gris, noire et blanc – un châle persan qui avait été confectionné dans une écharpe de soirée. A chaque fois que nous allions dans une chouette soirée, elle portait son écharpe de cachemire par-dessus sa robe et elle était d’une beauté renversante. Elle se tenait magnifiquement. Ses cheveux étaient coupés aussi courts que les miens, et elle ne portait aucun bijou, seulement du rouge à lèvres. Pas de fard à paupières. »

La rencontre avec la comtesse de Polignac
    Une semaine seulement après son arrivée, Kay est déjà invitée chez la comtesse de Polignac qu’elle rencontrera à plusieurs reprises invitée à prendre le thé ou à des cocktails. La fille unique de Jeanne Lanvin, Marguerite surnommée Marie Blanche, épouse du comte Jean de Polignac, encourageait et recevait très généreusement chez elle, à Paris dans son Hôtel particulier de la rue Barbet de Jouy où les dimanches de Marie Blanche étaient très courus comme en Bretagne dans son domaine Kerbastic,  près de Lorient, parmi les plus grands artistes de son époque, musiciens, peintres et écrivains. 

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la comtesse Marie-Blanche de Polignac dans sa salle à manger de l’Hôtel de la rue Barbet-de-Jouy devant le décor de Christian Bérard (photo publiée à l’occasion de la vente dirigée par Libert, commissaire-priseur en décembre 2008

Edouard Vuillard - Comtesse Marie Blanche de Polignac, 1928-1932

Edouard Vuillard – Comtesse Marie Blanche de Polignac, 1928-1932

     L’hôtel particulier de la rue Barbet-de-Jouy que , avait été habitée dans les années 1880 par la marquise Arconati Visconti, une amie de Réjane et acquis par Jeanne Lanvin, pour pour abriter le jeune couple formé par Marguerite et le docteur René Jacquemaire, petit-fils de Georges Clemenceau après leur mariage en 1917. Jeanne Lanvin avait même prévu d’adjoindre à  cette bâtisse une construction dont son médecin de gendre pourrait faire une clinique. Mais, coupant court à  tout projet, le ménage s’était disloqué. Marguerite, finalement, convolera en secondes noces avec le comte Jean de Polignac qui, dans la foulée, la rebaptisera Marie-Blanche. Il formeront un couple de légende dorée ! Marguerite, princesse adorée de sa mère Jeanne Lanvin, devient princesse de Polignac, noblesse de la plus ancienne lignée. Selon Francis Poulenc : « Si l’on jouait au jeu des portraits, je dirais que Marie-Blanche était, qu’elle est à jamais, un Vuillard : toute de délicatesse et de nuances françaises. » Élevée dans un cadre somptueux – sa mère Jeanne Lanvin avait fait appel à Rateau pour décorer l’hôtel de la rue Barbet-de-Jouy –, elle est aussi une musicienne et chanteuse appréciée des plus grands. Un amour qu’elle partage avec son époux. « La musique avait aimanté Jean et Marie-Blanche l’un vers l’autre et fidèlement bercé leur union », comme l’avait évoqué devant sa nièce Constance, Pierre de Polignac – Son Altesse sérénissime le prince Pierre de Monaco. Chez le couple, tant à Paris que dans leur « demeure de campagne » à Neuilly, boulevard Richard-Wallace et, pendant l’été, à Kerbastic en Bretagne, se retrouvent Francis Poulenc, Christian Bérard et toute une pléiade d’artistes.

Hôtel de Madame LANVIN, rue Barbet de Jouy à Paris

 L’hôtel particulier de la rue Barbet-de-Jouy, maintenant démoli.

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la belle inconnue de Kerbastic

    Alors, le portrait exposé au domaine de Kerbastic a t’il été donné à la comtesse de Polignac lors du séjour de Kay Francis en 1925 ? Non, certainement pas car le photographe qui a pris le cliché,   Elmer Fryer, officiait à Hollywood en non pas à New York, ville où habitait Kay avant sa venue en France. De plus, Kay, à cette époque portait des cheveux courts
     J’ai retrouvé de nombreuses photos de Kay avec la même coiffure qu’elle arborait sur la photo de Kerbastic avec la raie au milieu et des mèches bouclées tombant sur le cou. Les premières datent de l’année 1930 (voir photos ci-après). En 1929, pour le tournage de Cocoanuts avec les Marx Brothers, Kay a encore les cheveux courts. La photo a été prise à Hollywood par Elmer Fryer, or Kay a rejoint Hollywood sur la demande de la Paramount en 1929 après le tournage de The cocoanuts. C’est donc après 1930 que la photo a été prise par Elmer Fryer qui venait d’être embauché par la Werner Brothers comme responsable du département photographie.
  Cette photo, de caractère intimiste, tranche avec les photos « officielles » destinées au grand public et aux médias. Manifestement, Kay a choisi, à l’attention de ceux qu’elle considérait peut-être comme des amis, une photo où elle « ne jouait pas », où elle apparaissait elle-même, sans artifices, en toute sincérité…

Le Normandie dans le port de New YorkLe Normandie dans le port de New York

Le Normandie - La salle à manger de la 1ère classeLe Normandie – La salle à manger de la 1ère classe

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Les voyages de Kay Francis en Europe
    Kay a gardé un bon souvenir de son séjour en Europe en 1925. En 1932, elle prévoit d’y retourner mais ce projet doit être annulé par suite du tournage du film Trouble in Paradise.
   Il faudra attendre l’année 1934 pour qu’elle puisse y retourner. Depuis fin janvier, alors qu’elle est encore mariée avec Kenneth McKenna, elle a noué une relation amoureuse avec Maurice Chevalier qui connaîtra des hauts et des bas. Maurice Chevalier retourne en France en juin laissant Kay déprimée et le 23 juin, elle s’embarque sur le Rex, un paquebot de croisière italien accompagnée de Richard Barthelmesse, un ami acteur et sa femme. Le séjour en Europe ressemblera à celui de 1925 avec de nouveau une frénésie de plaisir et de sexe. Le 12 septembre, elle est à Paris et un médecin lui confirme qu’elle est à nouveau enceinte. Elle avortera quelque temps après et sera de retour à New York début octobre. De là elle regagne Hollywood mais va souffrir quelque temps des complications dues à son avortement.
 Elle retourne une nouvelle fois en Europe le 26 avril 1935 sur le SS Aquitania en compagnie de Anderson Lawler, un acteur homosexuel. C’est lui qui est à l’origine de la légende, non confirmée, selon laquelle Kay, pendant le voyage, tambourinait à sa porte, ivre et complètement nue, en criant : « Je ne suis pas une star, je suis une femme et je veux être baisée ! ». Elle sera de retour à New York le 20 juin.
   Elle y sera de nouveau fin 1936 et début 1937 avec Delmer Daves, son amant depuis mars 1935. Partis de New York sur le Normandie le 25 novembre, le couple regagne New York en janvier 1937.

   Au total, Kay aura effectué quatre séjours en Europe et à Paris entre 1934 et 1937, séjours au cours desquels elle a séjourné à Paris et a très bien pu rencontrer la comtesse de Polignac et lui remettre sa photo dédicacée. Si l’on examine la photo, on constate que Kay a perdu l’air encore juvénile qu’elle arborait sur les photos précédant l’année 1929, sans pour autant avoir perdu l’éclat de sa jeunesse. La photo a pu être prise dans la période allant de 1930 à 1936, après sa vingt-cinquième année, à Hollywood après son départ de New York et son installation dans cette ville.

Kay Francis dans the cocoanuts, 1929

Kay Francis dans the cocoanuts, 1929

kay francis

Kay Francis en princesse espagnole dans "Behind the Make-up", 1930

Kay Francis en princesse espagnole dans « Behind the Make-up », 1930

Kay Francis dans Paramount on Parade, 1930

Kay Francis dans Paramount on Parade, 1930

Kay Francis dans Passion Flower, 1930

Kay Francis dans Passion Flower, 1930

Kay Francis by Sergio Gargiulo, 1932

Kay Francis by Sergio Gargiulo, 1932

Kay Francis dans "Jewel Robbery", 1832

Kay Francis dans « Jewel Robbery », 1832

Francis Kay, in the infamous gorilla coat, 1934

Francis Kay, in « the infamous gorilla coat », 1934

Kay Francis dans stolen holiday 1937

Kay Francis dans stolen holiday, 1937

Kay Francis dans Comet Over Broadway en 1938Kay Francis en 1938 (Warner Bros)

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année 1938 : Kay Francis dans Comet Over Broadway (à gauche) et portrait (Warner Bros)

Warner Brothers publicity still of Kay Francis dated 1938.

Warner Brothers publicity still of Kay Francis dated 1938. 

Kay Francis 1941 The Man Who Lost Himself

Kay Francis en 1941, impériale dans The Man Who Lost Himself

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