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Gracie (IMG_4174) – photo Enki
Assis sur la terrasse du chalet de l’Aulp, je donne des ordres à Gracie : « Gracie! Comme here! Sit down! » Je lui parle parfois en anglais, non pas par snobisme mais parce que Gracie a été élevée juste après sa naissance par une famille où l’on parlait anglais et que sa famille d’accueil est également bilingue. L’anglais est en quelque sorte, si je peux m’exprimer ainsi, sa « langue maternelle »...
A côté de nous une petite fille âgée d’à peine cinq à six ans parait fascinée par Gracie et la voit obéir à mon ordre. Elle n’a évidemment rien compris à ce que je disais. Elle me regarde, interrogative, et me demande : « Tu lui a parlé en langage chien ? »
A une table voisine de la mienne, un petite fille encore plus jeune fixe intensément Gracie. Elle a l’air vivement intéressée. Elle est apparemment en compagnie de ses grands-parents qui la surveille de près. Elle manifeste tant d’intérêt que je lui demande si elle souhaite caresser Gracie. Sans attendre sa réponse, son grand-père s’interpose : – Oh non ! surtout pas ! elle a une terreur panique des chiens … – Il ne m’avait pourtant pas semblé que la petite fille était traumatisée. Tant pis …
Un peu plus tard, un jeune garçon à peine plus âgé me demande si il peut la caresser. Je lui réponds par l’affirmative. Il me confie que sa famille avait, il y a encore quelques mois, elle aussi, un bouvier bernois mais que celui-ci était mort de maladie. Il a l’air tout triste. Je lui demande alors quel était le nom de son chien – Walter ! me réponds t’il vivement – Je lui indique alors que ma chienne s’appelle Gracie – Il me demande alors candidement pourquoi elle ne s’appelle pas Walter – Je tente de lui expliquer que chaque chien doit avoir un nom particulier, tout comme les humains, mais il insiste, Gracie doit s’appeler Walter ! Pour lui un bouvier bernois ne peut s’appeler que Walter… Pour ne pas le décevoir, je lui réponds que je vais y réfléchir…
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