France : 3.700.000 marcheurs pour défendre les valeurs de la République contre la barbarie – Le peuple est de retour…

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Dimanche 12 janvier : les plus belles photos de la marche républicaine et des manifestations de solidarité internationale.

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3 réflexions sur « France : 3.700.000 marcheurs pour défendre les valeurs de la République contre la barbarie – Le peuple est de retour… »

  1. Les français n’ont fait que prouvé leur aliénation en marchant derriere les dirigeants politiques les plus monstrueux et hypocrytes qui soit. Sauf si ils pensent que seuls les morts de charlie hebdo représentaient la liberté d’expréssion….

    • Ceux qui pensent que les français ont « marché derrière des dirigeants monstrueux et hypocrites » et qu’ils ont par là-même démontré leur aliénation n’ont rien compris ou bien sont aveuglés par leurs préjugés et leurs jugements a-priori. La marche des 56 dirigeants politiques étrangers (dont 12 dirigeants d’organisations internationales) ne s’est effectuée que sur 300 m et les manifestants s’en contrefichaient royalement. Ce n’est pas nous qui les avons suivi mais eux qui nous ont un moment accompagnés…Vous remarquerez que je n’ai présenté aucune photo sur mon blog de ces dirigeants dont la présence constituait pour moi un épiphénomène. Cela dit, en dehors de quelques dirigeants de pays qui se distinguent par une politique répressive à l’encontre de leurs journalistes, leurs blogueurs et de la liberté d’expression comme le sont L’Egypte, la Russie, la Turquie, l’Algérie et les Emirats arabe unis classés respectivement 159e, 148e, 154e, 121e et 118e sur 180 selon l’association Reporters sans Frontières. (On aurait pu ajouter Israël pour son système d’apartheid et de colonisation et quelques états africains pour les politiques peu démocratiques menées par leurs dirigeants), la grande majorité de ces dirigeants étaient démocratiquement élus et étaient présents pour représenter leurs peuples, qui eux, étaient pour la plupart solidaires du peuple français dans ces durs moments.
      L’essentiel, et c’est vraiment dommage que notre interlocuteur ne s’en soit pas aperçu et réjouit, c’est que les presque 4.000.000 marcheurs présents ont eu une attitude exemplaire d’unité nationale dans le respect des croyances de chacun. Je ne comprenais pas pour quelles raisons jusqu’à présent les français de confession musulmane semblaient être indifférents ou passifs devant les agissements monstrueux des islamistes fanatiques, que leurs méfaits se passent en France ou dans les pays musulmans (Iraq, Syrie, Pakistan, etc). J’ai eu le plaisir de constater que dans les marches où j’étais présent, les musulmans étaient très nombreux, affirmant avec force qu’ils étaient heureux et fiers d’être à la fois français et musulmans et qu’ils estimaient que leur religion n’avait rien à voir avec celle des extrémistes. Un seuil a été franchi à l’occasion de cette marche, celui de l’expression d’une fraternité entre des français de confessions différentes pourvu que l’on s’accorde sur un socle commun qui est celui du respect de l’autre et des valeurs de base de la République parmi lesquelles figurent en premier lieu la liberté d’expression. J’ai été ému de voir ces musulmanes accompagnées de leurs jeunes enfants porteuses d’un panneau écrit à la main sur lequel figurait : « Française musulmane, je suis Charlie ».
      Je trouve que mon interlocuteur est bien sévère lorsqu’il sous-entend que le respect de la liberté d’expression est chez les français nombriliste et se limiterait à Charlie-Hebdo. Tout d’abord, il faut éviter d’assimiler la politique des gouvernements fortement influencés par les intérêts économiques et la « réalpolitique » aux sentiments des peuples. Sous la présidence de Sarkozy, la ministre Michèle Alliot-Marie a effectivement soutenu le régime Ben Ali en Tunisie au mépris de la liberté d’expression mais je rappelle à mon interlocuteur que depuis la France a aidé le peuple lybien pour se débarrasser du dictateur Khadafi, est intervenue au Mali et en République Centre Africaine pour éviter que des régimes extrémistes dictatoriaux ne s’y établissent et était prête à intervenir en Syrie contre la régime du dictateur Assad. Quand la France n’intervient pas, elle est accusée de cautionner le régimes dictatoriaux et quand elle intervient, elle est accusée d’agir « en croisée » pour la défense de ses intérêts… Maintenant si mon interlocuteur met en doute la pertinence d’appliquer à Charlie Hebdo le droit sacré à bénéficier de la liberté d’expression, alors j’en déduis que la distance qui nous sépare est beaucoup plus importante que la largeur de la Méditerranée et ne se calcule pas seulement en km mais aussi en siècles… C’est en 1766 que le dernier français a été exécuté en France pour faits de profanation et de blasphème. Il s’agissait du Chevalier de la Barre âgé alors de 21 ans accusé sans preuve d’avoir tailladé un crucifix et ne pas avoir ôté son couvre-chef au passage d’une procession religieuse… Son cas s’était aggravé après la découverte dans sa chambre d’œuvres des philosophes des lumières Voltaire et Diderot, mis à l’index par l’Eglise catholique. 23 ans plus tard, la Révolution française éclatait et les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 abolissait la notion de blasphème comme tel. Il ne peut y avoir de sanction que lorsqu’il y a abus ou trouble à l’ordre public : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi » (article X) ; « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la loi » (article XI). Cela signifie que les critiques, même si elles sont irrespectueuses, y compris les caricatures, ne sont pas un délit du point de vue du droit commun.

      • Je pense qu’il y a là un mal-entendu avec mon cher interlocuteur, car je précise au cas où cela lui aurait échappait que je suis franco-algériens et qu’il n’y a à ma connaissance aucune mer qui nous sépare (grenoblois). La seule chose qui nous sépare est notre interprétation du rassemblement d’hier. Votre optimisme m’émeus presque, mais j’ai vécu en Algérie durant des années où voyez-vous, j’avais moi aussi choisis de faire le djihad, mais le vrai cette fois-ci, le djihad-nefse qui a était jusqu’ici mal interprété que ce soit par des radicaux que par des médias, intentionnellement ou non, car si je devais le définir, il serait une initiation à la vie, un combat primordial contre ego. Connaissant la France, car c’est aussi ma patrie, je n’ai pas était surpris par la présence de dirigeants comme le ministre algérien qui interdit à son peuple tout rassemblement, car la politique française comme algérienne n’a jamais était crédible à mes yeux. Les politiques insultent mon intelligence dans chacun de leur discours hypocrites, c’est pour cette raison que je ne répondrais pas aux sois-disantes bonne intentions de la Politique internationales française. Car ce qui m’intéresse réellement est le peuple, et ce rassemblement, malgré la bonne intention que mon interlocuteur a constaté, est à mes yeux une erreur fondamentale du jugement du peuple sur cette affaire, car il se pose encore une fois, et ça devient lassant à force, en victime et ne réfléchis pas à seul moment sur la responsabilité qu’il a dans cette histoire. Je n’ai pas eu l’impression que le peuple français se remette en question, alors que c’est (avis personnel) primordial lors d’un tel choque.

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