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Max Ernst – L’Ange du Foyer, 1937
un vieux pin de Bristlecone en Californie
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Quoi de commun entre ce tableau du peintre allemand surréaliste Max Ernst peint en 1937, en pleine guerre civile espagnole, et dénommé ironiquement « l’Ange du Foyer » et ce vieux pin mort millénaire du massif montagneux de Bristlecone en Californie, sinon l’expression monstrueuse d’une force sauvage et enragée. Le tableau de Max Ernst représente une créature monstrueuse en pleine action qui semble se livrer à une danse macabre en piétinant violemment le sol comme si il voulait détruire tout ce qui s’y trouve. Ce monstre représente le fascisme de Franco dans sa lutte contre les républicains en train de ravager l’Espagne. Il semble éprouver une sorte d’ivresse à mener son œuvre de destruction et de mort. Le titre de l’œuvre exprime le fait que pour Max Ernst, ce monstre, c’est nous même, notre société qui l’avons enfanté… Le squelette du pin de Bristlecone exprime également une violence sauvage, mais une violence issue d’une souffrance, une souffrance de chaque instant qu’a enduré l’arbre durant des millénaires sous l’action des conditions physiques et climatiques rigoureuses qu’offre cette région montagneuse de Californie : écart considérable des températures entre le jour et la nuit, sécheresse, neige, vents violents, aridité du sol. Ces conditions agressives répétées ont générées des tensions continues dans la croissance de l’arbre qui se sont traduites par ces formes tourmentées de la structure.
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regards croisés photographie et peinture : Anne Brigman (1869-1950) ou la recherche de la symbiose avec la Nature
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Née à Hawaï, Anne Brigman a déménagé en Californie quand elle avait seize ans. Peintre de formation, elle se tourne vers la photographie en 1902, année où Alfred Stieglitz l’invite à rejoindre le mouvement de la Photo-Secession dont elle sera le seul membre féminin. Ses clichés les plus célèbres ont été pris entre 1900 et 1920 et mettent en scène des nus féminins dans un contexte naturaliste. Anne Brigman s’est souvent représentée elle-même dans ses images. Elle retouchait ses négatifs à la peinture et au fusain pour mieux exprimer l’esprit du sujet qu’elle voulait représenter. Plus récemment, ses photographies ont été considérées comme une déclaration de principes féministes, l’expression d’une aspiration à une sorte de liberté inaccessible.
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L’olivier d’Agrigente : la lutte de Jacob et de l’ange
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L’arbre n’avait rien d’un végétal passif et inerte. Tout au contraire, il donnait l’impression saisissante d’être une forme vivante et vigoureuse qui tentait désespérément de s’arracher à la Terre qui l’avait enfanté et la retenait prisonnière. On pressentait que cet enfantement, ce dégagement ne s’était pas fait sans crise ni douleur : de puissantes racines semblaient jaillir de la Terre parfois loin de l’arbre, serpentaient sur le sol et fusionnaient à la base du tronc en formant un socle monstrueux.
A partir de là, des membres noueux à l’aspect noduleux et verruqueux semblaient s‘agripper au tronc tortueux ; au sommet, ils donnaient naissance à une noria de branches supportant le halo vaporeux d’un feuillage gris acier. L’arbre tout entier n’était que torsions et convulsions…
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