meraviglia – le cantique des oiseaux du persan Farid ud-Dîn Attâr : la quête du Sîmorgh

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le cantique des oiseaux de Farid Ud-din' Attar

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Abū Ḥamīd bin Abū Bakr Ibrāhīm (c. 1110 – c. 1221) ou Farīd ud-Dīn et ʿAṭṭār      Farid ud-Dîn Attâr est l’un des poètes et mystiques persans les plus célèbres. Né vers 1150, il est l’auteur d’une oeuvre imposante composée essentiellement de poèmes allégoriques et mystiques (on lui attribue près de 60 000 vers).  Dans le Cantique des oiseaux ( Mantiq al-Tayr ), chef-d’oeuvre de la poésie persane inspiré par le soufisme. Il décrit une épopée mystique et initiatique des âmes en quête de l’Amour, de la Vérité et de l’Unicité. Guidés par la huppe, oiseau qui dans le Coran est la messagère du Roi Salomon à la Reine de Saba, les oiseaux, métaphore de l’âme, partent à la recherche de l’oiseau mythique Sîmorgh, manifestation visible du Divin. La huppe conduira les oiseaux par-delà sept vallées, celles du Désir, de l’Amour, de la Connaissance, de la Plénitude, de l’Unicité, de la Perplexité, du Dénuement et de l’Anéantissement à leur but mais seuls trente oiseaux seront au rendez-vous. Ils ne trouveront en Sîmorgh que le reflet d’eux-mêmes (si morgh signifie « trente oiseaux » en persan), car la divinité ne peut se montrer au monde profane et doit rester invisible. Sa présence ne peut se manifester que dans le coeur, miroir de l’âme. Les âmes oiseaux comprennent alors qu’elles doivent s’anéantir et mourir pour renaître et rejoindre le Grand Tout. Pour convaincre les oiseaux de prendre leur envol et les soutenir dans leur ascension, la huppe va leur conter des histoires édifiantes et merveilleuses, puisées parmi les classiques de la littérature profane et dans le Coran : Madjnoun le fou d’amour, le sultan Mahmud et son page Ayaz, le sheykh San’an amoureux de la princesse chrétienne, Joseph et la femme de Putiphar. Le poète va transformer ces archétypes en symboles : la beauté de l’être aimé et toutes les beautés du monde deviennent sous sa plume les signes visibles de la beauté de Dieu. Le Cantique des oiseaux est un récit initiatique par excellence : riche en symboles et métaphores, chacun peut voir dans les oiseaux le reflet de lui-même, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes. Chacun peut se perdre dans les vallées pour mieux se retrouver et atteindre à une connaissance plus approfondie de soi. Il n’est pas besoin de croire pour être saisi par ce poème – (crédit Wikipedia)

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l’oiseau Sîmorgh

Le cantique des oiseaux - attar_1

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Quelques autres représentations de l’oiseau Sîmorgh dans l’iconographie orientale (cliquer sur l’une des images pour l’agrandir et mettre en place le panorama)

    Pour en savoir plus sur le Sîmorgh, lire l’article qui lui est consacré sur le site La revue de Teheran (n° 19 de juin 2007). C’est  ICI .

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