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Paul Emile Chabas (1869-1937)
Paul Emile Chabas, originaire de Nantes, formé à l’Académie des Beaux-Arts, ancien élève de William Bouguereau et de Tony Robert-Fleury a eu son heure de gloire avec ses tableaux représentant des nymphettes nues au bain le plus souvent dans le cadre du lac d’Annecy.
Matinée de Septembre, 1912
Son tableau le plus connu est Matinée de septembre, peint au cours de trois étés et terminé en 1912. qui représente une jeune femme nue frissonnant dans les eaux froides de septembre du lac d’Annecy en Haute-Savoie. la légende veut que ce serait une jeune femme de l’endroit qui aurait servi de modèle pour le corps mais que le visage serait celui d’une jeune Américaine, Julie Phillips, qu’il avait connue avec sa mère à Paris. Une parisienne, Suzanne Delve, déclara également avoir été le modèle de Chabas pour la réalisation de cette œuvre. Le tableau fut récompensé d’une médaille d’honneur au Salon de Paris de 1912 et envoyé l’année suivante à Chicago pour y être exposé. C’était sans compter sur la pudibonderie américaine et les ligues de vertu. Le maire de Chicago accusa d’outrage aux mœurs le directeur de la galerie et l’attaqua en justice, pour finir par être débouté. Cette querelle juridique rendit célèbre le tableau qui, exposé ensuite à New York, scandalisa Anthony Comstock, président de la Society for the Suppression of Vice, qui réclama en vain qu’on l’enlevât. Il en resta toutefois aux menaces et n’alla pas jusqu’au procès.
Paul Chabas vendit le tableau pour 10 000 $ à un collectionneur russe et, après la Révolution bolchevique, la toile reparut à Paris dans la collection Gulbenkian d’où elle repassa à une collection de Philadelphie pour finalement, en 1957, finir au Metropolitan Museum de New York où on peut le voir encore aujourd’hui. Le succès de l’image incita Chabas à en peindre encore quelques variantes. (crédit Wikipedia)
Paul Emile Chabas – Matinée de septembre, 1912
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« September Morn » dans la culture populaire américaine
Le résultat des actions de Anthony Comstock et des ligues de vertu fut que le tableau bénéficia d’une grande notoriété et fit fureur dans tout le pays : on estime à plus de sept millions d’exemplaires le nombre de reproductions faites de la baigneuse, journaux et revues multiplièrent les caricatures, et les foules s’entassaient pour voir le tableau qui fut rapidement reproduit sur tous les supports imaginables : calendriers, cartes postales, voire des boîtes pour les produits commerciaux les plus divers.
Les premières parodies en 1913 de Septembre Moorn
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