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photographie : André Cypriano
André Cypriano – Eliane, 1999 – Rocinha, gelatin silver print (détail) – l’extrait a été réalisé par moi. J’espère que l’auteur de la photo me pardonnera…
la photo originale
André Cypriano est un photographe brésilien qui s’est attaché à montrer les images du peuple des favellas. La photo ci-dessus a été prise dans le célèbre bidonville de Rocinha à Rio de Janeiro.
Pour consulter son site, c’est ICI
Présenter ces photos de la manière exposée ci-dessus m’a posé un problème de conscience. Avais-je le droit de modifier l’œuvre d’un artiste, en l’occurrence cette photo d’André Cypriano pour lui faire exprimer autre chose que ce que l’auteur avait voulu lui faire exprimer ? Manifestement, Cypriano, en cadrant la photo comme il l’avait fait souhaitait affirmer le contraste entre la beauté éblouissante de la jeune fille et l’arrière-plan du bidonville de Rocinha fait de constructions misérables de bric et de broc qui partent à l’assaut de la montagne. Pour faire correspondre la photo à la thématique de l’article : meraviglia, c’est-à-dire « merveille », j’ai choisi de mettre en valeur le visage sublime de la jeune fille en gommant l’environnement qui nuisait à sa perception pleine et entière. J’ai par là-même tronqué la signification du cliché de Cypriano et lui ai fait exprimer tout autre chose. En avais-je le droit ? Une oeuvre doit elle être figée et n’appartenir de manière exclusive qu’à son auteur ou doit-elle être ouverte et permettre à ceux qui la contemple de rebondir vers tout autre chose ? Le débat est ouvert… Le respect le plus élémentaire pour l’auteur impose néanmoins que l’on avertisse le lecteur et que l’on présente l’œuvre originale, ce que j’ai fait ici… J’aimerais recueillir vos points de vue sur ce sujet…
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