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La Jeune fille dans le tram :
« avec de chics cernes gris tendre autour des yeux (et un petite bouche rouge si pointue qu’on eût dit qu’elle sifflait en permanence : à quoi cela ressemblera-t-il quand elle sifflera vraiment ? ! Au-dessus du haut col roulé côtelé : la tige de son cou tournait lentement, irriguée d’artères, la fleur du visage vers tous les côtés gauches où Berlin-est coulait habituellement; un créature sept fois étrange). »
Ou encore là :
« la robe faite de mille plis de crêpe de Chine martyrisée; appuyé par-dessus, un journal en guise de visage. (Un bosquet de cheminées d’usines haut poussées, à croissance rapide, avec des couronnes de fumées plates, peaux artificielles tachetées; elles s’articulaient les unes autour des autres; des membres faisaient charnières sur des escaliers, la robe de crêpe sortit aussi Friedrichstrasse). »
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Arno Schmidt – Le cœur de pierre, roman historique de l’an de grâce 1954 (titre original Das steinerne Herz, 1956) – traduit par Claude Riehl, éditions Tristam 2002, pp 120-121.
Le Cœur de pierre est le livre d’Arno Schmidt le plus fameux en Allemagne. on y suit les manigances d’un collectionneur fou, Waler Eggers, qui s’introduit chez in couple, devient l’amant de la femme, s’embarque pour l’Est avec le mari chauffeur-routier dans le but de subtiliser un ouvrage rare à la Bibliothèque du Présent Radieux du Socialisme Réel, avant – last but not least – d’organiser avec lui le « transfert » à l’ouest de sa maîtresse ! etc, etc… (extrait présentation éditions Tristam)
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