meraviglia

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La quête du sourire : le peuple Wodaabe au Niger

Bororo maquillé pour la Fête des Pluies

Bororo maquillé pour la Fête des Pluies

    Dans le centre du NIger, aux confins du Sahara dans la steppe du Sahel, vit un peuple nomade de 45.000 éleveurs, les peul bororo  appelés également Wodaabe ou Foulbés. Ils sont en déplacement perpétuel, poussant leurs troupeaux de zébus aux longues cornes en forme de lyre, chameaux, chèvres et moutons à la recherche de pâturages et d’eau. Malgré la présence de l’Islam, ils ont pu préserver leurs croyances animistes. Le terme wodaabe signifie « Peuple des Tabous », en référence aux règles sociales trans­mises par leurs ancêtres qui impose un code de conduite morale prônant le semteende (la retenue et la modestie), le munyal (la patience et le courage), la hakkilo (l’at­tention et la prévoyance) et le amana (la loyauté). En perpétuel déplacement, les Wodaabe ne pouvaient développer leurs activités artistiques et leur créativité sur les plans de l’architecture et de la sculpture, ils les ont reportés sur l’art corporel, le travestissement et les bijoux qu’ils expriment lors de grandes fêtes intégrant des rites de séduction. La fête la plus importante est la fête des pluies appelée la Gerewol qui a lieu en septembre ou en octobre et qui dure six jours et six nuits où cours de laquelle les clans familiaux représentés par leur plus beaux danseurs s’affrontent au cours de concours de beauté entre hommes. Le jury est composé par les jeunes filles de la tribu choisies parmi les plus belles qui vont choisir parmi les candidats les hommes les plus désirables qui deviendront des maris pour la vie ou amants d’un soir. Les candidats choisis par plusieurs femmes ont néanmoins le choix de choisir leur partenaire. Les candidats peuvent atteindre le nombre de mille. Les Wodaabe étant polygames, les hommes peuvent être les maris de quatre femmes.
     Les Bororos sont réputés pour leur beauté, le visage est ovale, le teint clair et les traits fins, le nez est mince et les dents blanches régulières. Les danseurs arborent des colliers de perles, de coquillages, d’amulettes, le tout devant faire un maximum de bruit. Sur le front ils se parent d’ une plume d’autruche. Ils s’enduisent le visage et les cheveux qui ont été tressés de beurre de karité mélangé à de l’ocre dont l’odeur a la réputation d’être aphrodisiaque. Le visage est divisé en deux par un trait médian de cou­leur jaune pour allonger le nez et la peau est décorée de points ou de damiers et de petits traits blancs, jaunes et noirs pour mettre en valeur l’éclat des yeux que le danseur doit écarquiller pour mieux en faire ressortir le blanc, des dents et souligner la forme du front et celle des pommettes. les sourcils et les lèvres sont parfaite­ment redessinées au charbon. Ces rudes pasteurs parés d’un pagne de femme se doivent de féminiser leur beauté pour la danse de la séduction. Après avoir absorbé une boisson stimulante, Les danseurs se parent de leurs plus beaux atours arborant des chapeaux coniques, une plume d’autruche sur le front, des colliers de perles, de coquillages, d’amulettes, turbans, colliers, bracelets et verroteries, le tout devant faire un maximum de bruit sensés faciliter la victoire. Ils peuvent alors entamer, devant le cercle des anciens et des femmes réunis, les danses de parade qui dureront jusqu’au lendemain. La fête est dominée par trois danses : le ruume, (danse de bienve­nue le jour),  le yaake (danse de séduction la nuit), et le geerewol (au cours de laquelle les jeunes hommes rivalisent pour le titre de beauté).

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