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Loïe Fuller, femme tout à la fois papillon, fleur, flamme et serpent
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Loïe Fuller (1862-1928)
Mary Louise Fuller, dite Loïe Fuller, née à Hinsdale (Illinois) le 15 janvier 1862 et morte à Paris le 2 janvier 1928, est une danseuse américaine, pionnière de la danse moderne; elle est célèbre pour les voiles qu’elle faisait tournoyer dans ses chorégraphies. Elle apparait pour la première fois aux Folies-Bergère en 1892 et enthousiasma le public lors de l’Exposition universelle de 1900. Son nom est associé au courant Art Nouveau, au Japonisme et au Symbolisme. On la surnommait, la « fée lumière » parce qu’elle utilisait l’éclairage électrique tout juste naissant pour créer des jeux de lumières où apparaissaient grâce à la manipulation de grands voiles de soie dont elle était revêtue, papillons, serpents, fleurs et flammes. Ses danses les plus célèbres sont la Danse du Lys, la Danse de Feu et la Danse serpentine.
Jean Cocteau en faisait le portrait peu aimable suivant :
« Une grosse américaine, assez laide et à lunettes, debout sur une trappelentille*, manœuvre avec des perches des flots de voile souple, et sombre, active, invisible, comme le frelon dans la fleur, brasse autour d’elle une innombrable orchidée de lumière et d’étoffe qui s’enroule, qui monte, qui s’évase, qui ronfle, qui tourne, qui flotte, qui change de forme,comme la poterie aux mains du potier, tordue en l’air sous le signe de la torche et de la chevelure. »
* –trappelentille : quésaco ?
Mallarmé lui a consacré un poème et écrit un texte sur son spectacle ( c’est ICI ) :
Billet
Pas les rafales à propos
De rien comme occuper la rue
Sujette au noir vol de chapeaux ;
Mais une danseuse apparue
Tourbillon de mousseline ou
Fureur éparses en écumes
Que soulève par son genou
Celle même dont nous vécûmes
Pour tout, hormis lui, rebattu
Spirituelle, ivre, immobile
Foudroyer avec le tutu,
Sans se faire autrement de bile
Sinon rieur que puisse l’air
De sa jupe éventer Whistler.
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Loïe Fuller vue par les peintres
Loïe Fuller vue par les peintres : Toulouse-Lautrec, Kilo Moser, Gérôme, Joseph Paget Fredericks, Jean-Louis Forain, Jean de Pal, Thomas Theodore Heine, Rodin
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articles liés
Sur le site officiel L’HISTOIRE par L’IMAGE, l’historienne Gabriella Asaro a écrit un article très complet sur le thème de Loïe Fuller vue comme incarnation du symbolisme sur scène, je vous invite à le consulter, c’est ICI .
Sur ce blog, voir également l’article « Savage Beauties » consacré au couturier trop tôt disparu, Alexander McQueen, qui a réalisé des robes inspirées des danses de LoÏe Fuller, c’est ICI .
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