Dans les années 80, une comète irradie le ciel de la pop rock : une grande et belle fille blonde platine avec des faux-airs de Blondie mais en plus remuant et avec une présence sur scène incroyable qui provoquait l’enthousiasme délirant de ses spectateurs. Elle avait de qui tenir, sa mère était l’une des chanteuses des Vernons Girls au début des années 60 et son père un ancien rocker. Quel garçon n’était pas amoureux de Kim Wilde à cette époque ? Cela aura été apparemment aussi le cas de Laurent Voulzy qui fera ce que font les pauvres terriens amoureux des comètes et des étoiles inaccessibles et qui souffrent pour cela d’insomnie : il compensera sa frustration en sublimant son amour impossible. Pour lui ce sera en composant avec son compère Alain Souchon une chanson qui bercera en 1985 nos jours, et nos nuits… Enki
Kim était très simple. Elle faisait rêver beaucoup d’hommes mais elle ne s’en rendait pas compte. Elle aimait surtout la musique. Sa simplicité était fantastique.
Laurent Voulzy
Bon ! d’accord… Gravement atteint, le pauvre Laurent…
1990 : une bombe incendiaire à Paris
I Can’t Get Enough (1990) interprété Place du Trocadéro à Paris à la Fête de la Musique
Les derniers feux de Kim Wilde. la jeune fille gracile et somme toute réservée des débuts s’est un peu enveloppée et s’est transformée pour le public parisien en bombe incendiaire, embrasant le Trocadéro. Suivra une longue période de 11 années où elle abandonnera la chanson pour se consacrer à ses enfants et au jardinage et où elle prendra encore un peu de poids. Elle reprendra la chanson au début des années 2000 mais de manière discrétionnaire.
Aujourd’hui, la belle plante chante encore quelquefois mais passe, parait-il, le plus clair de son temps dans son jardin et son potager…
Kim Wilde et Laurent Voulzy : « Laurent, il est l’heure de dormir maintenant – Enlève tes lunettes… »
Laurent Voulzy & Kim Wilde – Les nuits sans Kim Wilde (1985) (Désolé, le clip est complètement débile, mais c’est le seul que j’ai trouvé avec Kim Wilde)
Paris Match. Laurent, d’où vous est venue l’idée des “Nuits sans Kim Wilde” ? Laurent Voulzy. A l’époque, dès que Kim faisait une télé, j’enregistrais tous ses passages sur cassette. Un jour, alors que je travaillais avec Alain Souchon sur une chanson, je lui ai passé la fameuse cassette. Il a tout de suite compris pourquoi elle me fascinait. Et il a eu cette phrase merveilleuse : “Depuis le temps que tu m’en parles, on devrait faire une chanson ‘Les nuits sans Kim Wilde’.” Je ne pouvais qu’acquiescer. Au début, elle s’appelait “Les nuits sans Kim Wilde, je joue au flipper” ! [Il s’étrangle de rire.] Kim Wilde. L’équipe de Laurent a contacté la mienne en 1985 pour me proposer de chanter avec lui. L.V. Attends, Kim, tu oublies notre première rencontre ! K.W. Je ne m’en souviens plus ! L.V. Moi, je m’en souviens très bien. Nous passions dans la même émission de télé. Je connaissais quelqu’un de ta maison de disques qui nous a présentés. J’étais impressionné et ému.
Que représentait Kim dans les années 80 ? L.V. J’ai toujours dans mon studio le flipper à son effigie qui a servi pour le clip ! Voilà ce qu’elle représentait à l’époque. Quand je l’ai vue à la télévision la première fois, elle était assez magnétique. La façon dont elle bougeait était parfaite. J’étais tombé sous son charme, avant même de la rencontrer. C’était entre l’obsession et la fascination! Et je crois que beaucoup de garçons de ma génération éprouvaient les mêmes sentiments. K.W. J’étais fascinée par le fait que l’on puisse écrire une chanson sur moi, c’était un beau compliment. Je me rappelle encore de l’écoute de la maquette avec mon père et mon frère. Mon père sautait de joie : “Il faut contacter ce Laurent ! Il faut contacter ce Laurent !”
Vous jouez avec le feu, en allant jusqu’à apparaître dans le clip ! K.W. A l’époque, je ne me rendais pas compte de ce que je renvoyais aux gens. Laurent fut le premier à mettre des mots sur ce genre de choses. Moi, j’étais jeune et naïve… L.V. Après avoir été en studio avec elle, nous sommes allés dans un restaurant avec sa famille. Ils étaient très unis et Kim était très simple. Elle faisait rêver beaucoup d’hommes mais elle ne s’en rendait pas compte. Elle aimait surtout la musique. Sa simplicité était fantastique. K.W.Laurent ressemblait à un gamin émerveillé ! Il était charmant, irrésistible, amical, honnête et ouvert.
Etes-vous nostalgique des années 80 ? L.V. La vie est ponctuée de moments émotionnellement forts. Toute cette aventure avec Kim a été un de ces moments. En ce qui concerne les années 80 en général, je ne pense pas être nostalgique. Je vis dans le présent. Le passé, les bons souvenirs m’aident, ils sont des moteurs. K.W. C’était une époque magique. Je passais beaucoup de temps en France, notamment à Paris et c’était merveilleux. Le fait que les Français m’acceptent, c’était magique. C’est comme un petit diamant dans mon cœur. Bien sûr j’en ai d’autres, mais c’est l’un des plus gros.
Comment votre relation a-t-elle évolué avec le temps ? K.W. Nos vies ont suivi leurs propres directions. Laurent a continué sa fantastique musique et j’ai eu une carrière agitée. Mais régulièrement on s’est revus, à Paris, dans des concerts ou sur des plateaux de télévision.
Avez-vous toujours la même passion pour la musique ? K.W. Oui. J’ai fait un break de dix ans, et pendant ce temps j’écoutais beaucoup de musique que je ne connaissais pas, de l’opéra, du classique mais pas beaucoup de pop. J’ai arrêté d’en écouter à peu près au moment où sont arrivées les Spice Girls. Ça m’a fait du bien, car c’est un genre qui ne me parlait plus. Mais j’avais d’autres passions : mes enfants, le jardinage… L.V. Moi, j’ai l’impression d’avoir toujours 18 ans, sauf quand je joue au football avec mon dernier fils. Je crois que je vis dans la passion. J’en ai besoin. Je me rappelle qu’un jour Kim m’a dit qu’elle n’aimait pas être une star. Ça m’a beaucoup frappé. K.W. J’avais besoin de voir ce qu’était la vie sans être une star. C’est pour ça que j’ai arrêté la musique pendant dix ans. Et je ne regrette absolument rien. L.V. J’étais étonné et en même temps j’ai trouvé ça super de sa part. Moi, j’aime être un chanteur. Je n’écoute jamais mes disques quand ils sont finis, sauf dans ma voiture lorsque l’un de mes titres passe à la radio. Je trouve toujours ça magique, je ne m’en lasse pas… Mais je sais que, lorsque je ne serai plus là, le monde continuera de tourner.
1 réflexion sur « Laurent, il est l’heure de dormir maintenant – Enlève tes lunettes… »
Bonjour et merci pour cet article sur la belle Kim dont je suis fan depuis 81. La période jardinage est terminée ! Kim est revenue en 2006 et depuis n’a plus jamais arrêté ! Elle à sorti depuis 5 albums et donne des concerts partout en Europe. Je l’ai vu pour la 1ere fois en live ici chez moi à Nice en 82 et dernièrement à Paris en 2009, 2011, 2012 et à Talence près de Bordeaux en 2013 où j’ai pu la rencontrer. Un 6éme album sortira d’ici le mois d’août et plusieurs dates sont déjà programmées pour cette année. Mon blog (infos, dates live, actu, photos) lui est consacré, à bientôt, JPaul 🙂 http://www.day-by-day-kim-wilde.com/
Bonjour et merci pour cet article sur la belle Kim dont je suis fan depuis 81. La période jardinage est terminée ! Kim est revenue en 2006 et depuis n’a plus jamais arrêté ! Elle à sorti depuis 5 albums et donne des concerts partout en Europe. Je l’ai vu pour la 1ere fois en live ici chez moi à Nice en 82 et dernièrement à Paris en 2009, 2011, 2012 et à Talence près de Bordeaux en 2013 où j’ai pu la rencontrer. Un 6éme album sortira d’ici le mois d’août et plusieurs dates sont déjà programmées pour cette année. Mon blog (infos, dates live, actu, photos) lui est consacré, à bientôt, JPaul 🙂 http://www.day-by-day-kim-wilde.com/