Agnès Gayraud ou le mélange des genres


Enfin des chansons pleines de sens qui nous parlent et nous émeuvent… Par La Féline (Agnès Gayraud)

Effet de Nuit,

J’ai quitté la fête en pleine transe
Le jour pas encore levé.
La route est trempée quelle importance
Je préfère rentrer à pieds
Baignée par les ondes

Sueur tenace
Puzzle de pensées
La lune fait sa ronde Jeunesse passe
Une tête dans d’autres réalités
Comme on se déhanche Les décibels
Montent le son
Touchent le ciel
Effet de nuit
Marcher sans bruit
Ciel blafard Qui déchire Dans un éclair
La ville entière Posée sur Terre

J’entends encore pulser le silence
Drôle de douceur cette hiver
Le monde a changé quelle importance
Nous sommes jeunes et nous sommes fiers
Comme on se déhanche Les décibels
Montent le son
Touchent le ciel
Effet de nuit
Marcher sans bruit Ciel jaguar
Qui déchire Dans un éclair
La ville entière Posée sur Terre

***


Capture d’écran 2020-07-18 à 12.47.50

Agnès Gayraud,
une tête bien faite et bien pleine

Où est passé ton âme ?

     Philosophe (elle est normalienne, agrégée de philosophie et auteure d’une thèse sur Adorno et d’un essai philosophique sur la musique populaire), chroniqueuse à Libération et Philosophie Magazine, musicienne et chanteuse (elle a fondé le projet musical La Féline), elle chante depuis 2008 et a à son actif de nombreuses chansons et plusieurs albums.

      J’aime beaucoup le titre Où est passée ton âme paru en 2019 dans l’album Vie Future 

La vie, comme l’histoire, se répète.
Oh, comme le temps a passé.
Je crains de revivre sans le savoir
Cet instant qu’on a traversé.

Où est passée ton âme ?
Cariño, no lo sé
Oh,¿Dónde este mundo va?
Dis-le moi, s’il te plaît.

Ils vivaient ensemble, attachés.
J’en ai encore le cœur serré.
Comme ils se ressemblaient, soulagés
de n’avoir plus à s’expliquer.

Où est passée ton âme ?
Cariño no lo sé
Oh, où est passée son âme ?
Au fond, moi je le sais.

(refrain)
Il n’y a rien après la mort
Elle va en beauté
Il n’y a rien que les corps.
Je veux vivre et danser

Combien de plaisir peux-tu prendre
dans le temps qu’on t’a accordé ?
Je t’ai vu pâlir, te défendre
Je n’ai pas cessé de t’aimer.

Où va passer ton âme ?
Viens, je sais le secret.

(refrain)
Il n’y a rien après la mort
Elle va en beauté
Il n’y a rien que les corps.
Je veux vivre et danser

***


Une créature solaire


La joie de vivre en étendard

Connaissez vous Flavia Coelho ?

     Une jeune femme incroyable et irrésistible. Même que j’croyais pas qu’ça pouvait exister une fille comme ça ! Une jeune femme belle, drôle, magnétique. De la dynamite sur pattes, de l’énergie à revendre et un sourire, un sourire… un sourire qui désarme, qui entraîne, qui enjôle, qui séduit et je ne parle pas de son délicieux accent brésilien. Flavia, je vous remercie d’exister, d’être la preuve vivante qu’un être humain, sur cette terre meurtrie, où s’installe le pessimisme et de désespoir, qu’un être humain peut être animé d’une joie de vivre démesurée, plus contagieuse encore que le virus couronné. Sainte Flavia, lorsque vous chantez et remuez, vous réveilleriez les morts, feriez marcher les paralytiques et recouvrir la vue aux aveugles. Vous devriez être canonisée et, brésilienne qui avez choisi de vivre en France, devriez recevoir la légion d’honneur, devenir modèle de nos Mariannes dans nos mairies et avoir votre effigie au musée Grévin. De plus, vous détestez Bolsonaro et militez pour les droits des indigènes d’Amazonie. Alors…

     Voici trois de ses chansons que j’ai découvert sur le Net :  » La bonne nouvelle« , un live né du confinement, « Cé inventa » et « temontou« . Avec cette dernière chanson, elle m’a complètement désorienté et je ne sais plus quelle est ma droite de ma gauche ni le haut de mon bas… Il y en a des dizaines d’autres, toutes aussi entraînantes les unes que les autres. Vous aurez compris, je suis séduit !

Parce que t’es mon haut
Parce que t’es mon bas
Parce que t’es ma gauche, ma droite, mon ciel et mon trépas
Parce que c’est pour toi que j’imagine
Tous mes foutus stratagèmes
Et que t’es la seule raison d’être de ce maudit théorème
Parce que tu es tout ce que je voudrais être
Tout ce que je ne suis pas
Parce que tu es tout c’que j’aime, tout c’que j’aime (tout
c’que j’aime)
Parce que t’es mon haut
Parce que t’es mon bas
Parce que sans dessus, dessous j’sais plus quand on …,
c’est tout
Parce que t’es mon seul problème
Et mon seul remède ici-bas
Parce que t’es le poison et la cûre
C’est la seule chose dont je sois sûre
Tu es tout c’que j’aime, tout c’que j’aime
Tout c’que j’aime (Tout c’que j’aime)
Parce que t’es mon haut
Parce que t’es mon bas
Parce que t’es ma gauche, ma droite
Je sais plus où je suis quand t’es plus là
Parce que tu sais tout ce que je veux
Et aussi tout c’que j’ne veux pas
Parce que tu es tout c’que j’aime
Et tout cqu’il me restera
Parce que tu es tout ces petits riens
Qui font mon tout et c’est pas rien
Tu es tout c’que j’aime, tout c’que j’aime (Tout c’que
j’aime)
Et même si l’on s’échine
et qu’on se hante souvent
moi je sais que l’air que je respire
est plus doux quand t’es dedans
Tu es tout c’que j’aime
Tout c’que j’aime
Parce que t’es mon haut
Parce que t’es mon bas
Parce que t’es ma gauche, ma droite, mon ciel et mon trépas
Parce que tu sais tout ce que je veux
Et aussi tout c’que je n’veux pas
Parce que la seule chose qui me hante
C’est la distance jusqu’à tes bras
Tu es tout c’que j’aime, tout c’que j’aime
Tu es tout c’que j’aime, tout c’que j’aime
Oooh Aaah
Oooh Aaah
Tout c’que j’aime
Parce que tu es tout c’que j’aime, tout c’que j’aime

°°°

Et une dernière pour la route, « DNA«