ARTICLES PUBLIÉS SUR LES THÈMES
DE L’ENFANCE & DE LA PARENTÉ
Les livres (extrait de « Les Mots » de Jean-Paul Sartre)
J’ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était faite de les épousseter sauf une fois l’an, avant la rentrée d’octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées ; droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait.
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Le plaisir de petites peurs sans conséquence (Viou d’Henri Troyat et L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante)
Au milieu du passage, se découpait le tablier de la bascule qui servait à peser les chargements. Quand on marchait dessus, on éprouvait une légère impression de flottement, d’oscillation mécanique. Sylvie ne manquait jamais de passer sur le pont pour sentir, sous ses pieds, le vide. Cette fois encore, elle goûta le plaisir d’une petite peur sans conséquence. Sûrement, la plate-forme allait se dérober sous son poids, la précipitant dans une chute verticale au fond d’un trou noir où s’entrecroisaient des barres de fer.
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« Réouvrir les portes de l’enfance » – Espinosa – Enfance Stellar
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J’ai mes idées… Le petit Pierre (extrait de « Enfance » de Claude Sarraute)
Nous marchons côte à côte dans la grande avenue morne. Pierre ressemble beaucoup à son père mais il paraît plus vieux que lui. Je sais bien qu’il devait être vêtu comme l’étaient les petits garçons de son âge, mais quand je le revois maintenant, je dois effacer le chapeau melon que je vois sur sa tête et le remplacer par un béret de matelot, je dois lui enlever le haut faux col blanc de son père, dénuder son cou, poser sur ses épaules un large col marin, transformer son pantalon en culotte courte… mais aucun de ces changements ne me permet de le transformer en petit garçon. C’est un vieux monsieur avec qui je me promène. Vieux et triste.
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J’ai mes idées… Angoisses enfantines (extrait de « Enfance » de Claude Sarraute)
[…] Elle avait dit : « un enfant qui aime sa mère trouve que personne n’est plus beau qu’elle. » Et ce sont ces mots qui ressortaient, ce sont ces mots qui m’occupaient… Un enfant ?. Un. Un. Oui, un enfant parmi tous les autres, un enfant comme tous les autres enfants. […] Quel enfant ne l’aime pas ? Où a- t-on jamais vu ça ? Nulle part. Ce ne serait pas un enfant, ce serait un monstre. Ou alors elle ne serait pas une vraie mère, ce serait une marâtre. Donc un enfant comme sont, comme doivent être les enfants, aime sa maman. Et alors il la trouve plus belle que qui que ce soit au monde. C’est cet amour qu’il a pour elle qui la lui fait trouver si belle… La plus belle… Et moi, c’est évident, je ne l’aime pas, puisque je trouve la poupée du coiffeur plus belle.
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Douce France, doux pays de mon enfance… (par Rachid Taha & Carte de séjour)
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Trente images orphelines venues de nulle part sur le thème de l’enfance
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