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Recyclage – octobre 2016
Le seul problème, c’est qu’ils puent de la gueule !
Je voulais connaître les secrets de son cœur,
mais je n’ai pas utilisé la bonne clé…
C’est ce qui s’appelle « avoir l’œil baladeur » !
(Man Ray – Indestructible Object)
Bon ! La punition a assez duré, tu peux sortir maintenant !
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Illustres illustrateurs : Roland Topor – novembre 2016
les dangers de l’automobile à toit ouvrant
Et que personne n’essaie de s’échapper !
Maman, j’ai peur !
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Déjà la neige – novembre 2016
Descente gâchée ! j’suis pas le premier !
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Main basse sur l’Amérique
TRUMP’S TRIUMPH
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Tu m’as dis d’aimer, j’obéis ! – avril 2016
Les Suisses sont le seul peuple qui arrive à aimer sur commande…
Bravo, les Suisses !
Prière patriotique
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Seigneur accorde ton secours
Au beau pays que mon coeur aime
Celui que j’aimerai toujours
Celui que j’aimerai quand même.
(Pourquoi « Quand même » ???
Y aurait-il de l’eau dans le gaz ?)
[Tu m’as dit d’aimer, et j’obéis,
Mon Dieu protège mon pays.] [bis]
Je l’aime pour ses frais vallons
Et j’aime d’un amour intime
La cime blanche de ses monts
Où plane l’aigle au vol sublime.
[Tu m’as dit d’aimer, et j’obéis,
Mon Dieu protège mon pays.] [bis]
Il est ma force et mon appui
M’indique le chemin à suivre
Je l’aime et je dépends de lui
Ailleurs je ne pourrais pas vivre.
(…)
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Rimantas Dichavicius : humour – septembre 2016
Nostalgie
– Ô Vénus, ô Déesse !
Je regrette les temps de l’antique jeunesse,
Des satyres lascifs, des faunes animaux (…)
Arthur Rimbaud, poème Soleil et chair, 1870
Rimantas Dichavicius – centaure hermaphrodite
Faudrait-il en plus qu’il soit contorsionniste ?
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Après tout ça, une petite ballade pour nous détendre – septembre 2016
Est-ce de l’art ou du cochon ?
Ballade de Bretagne
Cette dame n’était ni cochon ni femme
Elle n’était pas faite sur un modèle humain ;
Ni vivante, ni morte.
Sa main et son pied gauches étaient chauds au toucher ;
Main et pied droits, comme chair de cadavre !
Elle chantait comme un glas — dong ! dong ! dong !
Les cochons avaient peur, et la regardaient de loin ;
Les femmes la craignaient, et restaient bien au loin.
Elle pouvait rester sans dormir un an et un jour,
Dormir comme cadavre, un mois et plus.
Nul ne savait de quoi elle se nourrissait —
De glands ? De chair ?
Certains disent qu’elle est l’un de ces porcs maudits
qui nageaient dans la mer de Génésareth
corps de bâtarde et âme démoniaque.
D’autres disent qu’elle est l’épouse du Juif errant,
qui avait enfreint la Loi pour l’amour de la viande de porc,
et affublée d’une face de porc pour avoir fait le mauvais choix,
Qu’à présent soit sa honte et sa punition à venir.
Pour l’article complet, c’est ICI
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la mouette bottée – septembre 2016
Clin d’œil à la Mouette rieuse…
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Home, sweet home – septembre 2016
Ikea vient d’annoncer mardi 28 juin 2016 le rappel de toutes les commodes d’un certain modèle de sa gamme Malm, un basique de la marque vendu aux Etats-Unis et au Canada où des accidents se sont produits après que plusieurs commodes eurent basculées.
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Comment étaient mes vacances ? Surréalistes… – août 2016
Hommage à Chema Madoz ou « Tout est affaire de regard »
J’ai fait du bateau
D’équerre sur cale (la Mouette rieuse)
J’ai contemplé de beaux couchers de soleil
Angul’air (la Mouette rieuse)
Chassé le lépidoptère rarissime (sans le trouver)
j’ai fait de la peinture
Palette de noir (la Mouette rieuse)
j’ai porté des sandales
Sandales de poilu (la Mouette rieuse)
Le tout en fumant la pipe et jouant de la flute en même temps
Ceci n’est pas du pipeau (la Mouette rieuse en parodiant « ceci n’est pas une pipe » de Magritte)
Et vous ? J’attends vos suggestions…
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morts vivants – août 2016
Lu par Enki dans Courrier international – n° 1347 du 25 au 31 août 2016
Il y a actuellement en France quelques 80 arènes dans lesquelles la corrida s’achève par la mise à mort du taureau. « La tradition reste bien vivante » (…)
Il faudrait savoir…
Photo Fernando Botan Castillo – La mort du toro brave
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Adam au Paradis – août 2016
Un Adam inhabituel
Kristian Zahrtmann (Danish 1843-1917)- Adam in Paradise, 1914
La question se pose de savoir si le Paradis restait le Paradis après son arrivée…
On distingue le serpent. Il devrait se méfier… Mais où est donc passée Ève ?
Peut-être était-ce elle qui tenait le pinceau…
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Transparence – juillet 2016
La transparence en politique
Pas de cœur, et on ne voit pas ce qui ce passe dans la tête…
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Eloge de l’insécurité – juillet 2016
Alan Watts (1915-1973)
l’un des « Clochards célestes » de Kerouac
« J’ai toujours été fasciné par la loi de l’effort inverse : quand vous essayez de rester à la surface de l’eau, vous coulez ; mais quand vous essayez de couler, vous flottez. »
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Euro 2016 : la France en finale… – juillet 2016
France -Allemagne
La nouvelle recrue de Didier Deschamps a fait des miracles…
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Grande nouvelle : la baignade a repris dans le lac d’Annecy – il était temps ! – juin 2016
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David Cameron, Prime Minister of the silly walks – juin 2016
Le NEW YORKER lirait-il « de paysage en paysage » ? Cet article est paru le 25 juin et voilà ce que devrait être la une de ce magazine new-yorkais le 4 juillet prochain…
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Mais jusqu’où iront-ils ? – juin 2016
Full steam ahead, Britannia !
montage Enki
À peine après avoir remporté le référendum pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne, les partisans du Brexit se sont lancés dans une nouvelle croisade. Il s’agit maintenant de sortir du système solaire… « Beaucoup trop contraignant avec ses quatre saisons et ses journées de 24 heures » a affirmé sans rire Nigel Farage qui a recueilli sur ce point l’appui de son compère Boris Johnson : « Il faut que nous recouvrions dans ce domaine notre pleine et entière souveraineté » a renchéri celui-ci. La date de ce prochain référendum n’est pas encore fixée…
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Détournements mineurs (IV) – juin 2016
Quand les objets se mettent à avoir de l’humour : les compositions surréalistes du photographe espagnol Chema Madoz.
J’ai une sainte horreur qu’on se serve de ma paire de ciseaux
La maladresse du peintre
Mathématicien en vacance
Pour vous aider à trouver le trou de la serrure
Le flutiste est un grand fumeur…
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To stay or not to stay… – juin 2016
To stay or not to stay, that is the question !
Rester ou partir. C’est la question.
Est-il plus noble pour une âme de souffir
Les flèches et les coups d’un sort atroce
Ou de s’armer contre le flot qui monte
Et de lui faire front, et de l’arrêter ? Mourir, dormir,
Rien de plus ; terminer, par du sommeil,
La souffrance du cœur et les mille blessures
Qui sont le lot de la chair : c’est bien le dénouement
Qu’on voudrait, et de quelle ardeur !… Mourir, dormir
– Dormir, rêver peut-être. Ah, c’est l’obstacle !
Car l’anxiété des rêves qui viendront
Dans ce sommeil des morts, quand nous aurons
Chassé de nous le tumulte de vivre,
Est là pour retenir, c’est la pensée
Qui fait que le malheur a si longue vie.
Qui en effet endurerait le fouet du siècle,
L’orgueil qui nous rabroue, le tyran qui brime,
L’angoisse dans l’amour bafoué, la loi qui tarde
Et la morgue des gens en place, et les vexations
Que le mérite doit souffrir des êtres vils,
Alors qu’il peut se donner son quitus
De rien qu’un bulletin de vote ? Qui voudrait ces fardeaux,
Et gémir et suer une vie de chien,
Si la terreur de quelque chose après la mort,
Ce lieu inexploré dont nul voyageur
N’a repassé la frontière, ne troublait
Notre dessein, nous faisant préférer
Les maux que nous avons à d’autres non sus ?
Ainsi la réflexion fait de nous des lâches,
Les natives couleurs de la décision
Passent, dans la pâleur de la pensée,
Et des projets d’une haute volée
Sur cette idée se brisent, ils y viennent perdre
Leur nom même d’action… Mais taisons-nous,
Voici la belle Britannia… Nymphe, dans tes prières,
Souviens-toi de tous mes péchés.
Traduction d’Hamlet par Yves Bonnafoy (1957) honteusement piratée
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Pour une antidote à Mein Kampf – juin 2016
Ieva’s Polka Hitler Version 10 Hours
On fait grand cas de la prochaine parution de Mein Kampf jusqu’à présent remisé au placard. Certains craignent l’effet produit par cette publication sur des esprits faibles et influençables. Voici une antidote que l’on devrait absolument délivrer à tous les acheteurs du livre. Attention, l’effet n’est efficace que si l’on respecte absolument les prescriptions d’utilisation du remède à savoir 10 heures d’écoute ininterrompue. Pour ceux qui ne souhaitent pas lire le livre ou qui ont déjà été vaccinés, une minute d’écoute suffira…
Pour le démarrage c’est un peu long, un peu de patience SVP…
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Dérision – juin 2016
le Coq gaulois, aujourd’hui, a perdu de sa superbe…
Vous chantiez ?
J’en suis fort aise…
Eh bien, dansez, maintenant !
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Prise de tête – juin 2016
Chez le coiffeur : massage du cuir chevelu.
Vous aviez quelques pellicules, j’ai utilisé un shampooing spécial antipelliculaire…
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allégorie du progrès matériel – juin 2016
Coincé !
Tout ça pour en arriver là ?
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« Out of control » – juin 2016
Maîtrisez vos pulsions !
Soyez prudents dans vos choix de plantes d’intérieur et n’abusez pas des engrais végétaux…
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« Les petits trucs » : si votre façade est obscure… – juin 2016
Et en plus, on économise de l’électricité…
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Transmission – juin 2016
Et en habit d’apparat, en plus !
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la folle écarlate à la voix de crécelle… – mai 2016
Pincez moi pour que je puisse savoir si je rêve…
Imaginez mon émoi lorsqu’au cours d’une promenade, je vis surgir d’on ne sait où, une créature étrange, espèce d’elfe déchue, de nymphe déjantée ou de vampire femelle aguicheuse entièrement vêtue de rouge, lèvres couleur de sang, fleur écarlate dans les cheveux et foulard de même couleur lui enserrant le cou dans le dessein probable de cacher les stigmates sanglants laissées par les canines pointues de son maître nocturne, se mettre soudainement à se trémousser devant moi de la plus étrange manière en se tordant le corps dans tous les sens, tournant sur elle même telle une toupie au risque de perdre l’équilibre, levant une fois un bras, une fois une jambe vers le ciel comme si elle exécutait sa leçon de gymnastique, avançant les bras tendus devant elle comme le font les somnambules, puis titubant comme si elle se trouvait sous l’emprise de l’alcool, mouvant son bassin et ses hanches à la façon de la danse des sept voiles, embrassant le vide en tentant d’étreindre l’homme invisible, prenant des poses compliquées sorties tout droit d’un tableau préraphaélite, imitant ensuite les danseuses de l’Egypte antique à la façon des bas-reliefs hiéroglyphiques, rejetant son corps violemment en arrière en défi total aux lois de l’équilibre comme pouvaient le faire les hystériques de Charcot, invoquant les divinités d’un air profondément inspiré en joignant ses mains avec dévotion, pour prendre finalement le monde à témoin en gesticulant et faire des signes d’appels au loin à des visiteurs inexistants. Bref, une suite ubuesque d’attitudes et de mouvements tous plus incohérents et délirants les uns que les autres qui laissaient douter de son intégrité mentale… Le pire était à venir et fut quand elle se mit à chanter — que dis-je chanter — plutôt à glapir et hululer, avec une voie aigüe de crécelle venue d’outre-tombe qui fit immédiatement fuir toute la faune environnante et flétrir toutes les fleurs présentes. Dieu merci, elle finit par disparaître en un clin d’oeil de la même manière qu’elle était apparue, à la fin de sa chanson. J’en suis encore tout retourné… J’aurais pu croire que j’avais été victime d’un mauvais songe ou d’une hallucination si je n’avais eu la présence d’esprit de la filmer avec mon Iphone — Je vous laisse juge — Pour ma part, totalement traumatisé, je n’ose plus la visualiser…
« Wuthering Heights »
un autre genre de folle écarlate
Cyndi Lauper – Girls just want to have fun – Il suffisait de le dire…
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la tectonique des plaques – mai 2016
Regardez comme ils sont bien agencés tels deux pièces d’un puzzle qui s’emboîtent parfaitement et pourtant, en vertu de la théorie de la tectonique des plaques (qu’on appelle aussi la dérive des continents), énoncée il y a maintenant 104 ans (en 1912, l’année du naufrage du Titanic) par un savant allemand du nom de Alfred Wegener, ils finiront, comme la côte Ouest de l’Afrique et la côte Est de l’Amérique du sud, à se séparer inéluctablement et s’éloigner peu à peu l’un de l’autre jusqu’à ce qu’un océan d’une profondeur abyssale les sépare. Cette séparation ne sera pas de tout repos, elle se fera dans la douleur et s’accompagnera de manifestations violentes comme des éruptions volcaniques et des tremblements de terre…
L’emboîtement de l’Afrique et de l’Amérique du Sud et leurs similitudes géologiques
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Détournements mineurs (III) – mai 2016
Bonjour, Toi
Mais je t’avais bien dit
de ne pas m’attendre !
Hercule à Atlas :
— Mais tu avais dit
Juste 5 minutes !
Chez le coiffeur :
— Dois-je tailler la barbe, aussi ?
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Du microcosme au maquereaucosme – avril 2016
Histoire sans parole
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Détournements mineurs (II) – avril 2016
Quand les objets se mettent à avoir de l’humour : les compositions surréalistes du photographe espagnol Chema Madoz.
tong spécial jardin
Moi, je t’offrirai
des perles de pluie
venues d’un pays
où il ne pleut pas
Jacques Brel, chanson « Ne me quitte pas«
C’est l’arroseuse municipale
qui fait la vaisselle chaque matin
Voilà donc pourquoi
les lettrés chinois
sont tous chauves…
Quoi !
Vous m’aviez bien dit
qu’une échelle double
était bien plus stable !
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Détournements mineurs (I) – avril 2016
Quand les objets ont de l’humour : les compositions surréalistes de Chema Madoz, photographe.
Eye candies : les sucreries préférées des enfants de la famille Adam, sans doute…
Pour ceux qui ont du mal à repérer le trou de la serrure
Pour fumer en musique
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Voilà ! J’arrive – avril 2016
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lévitation chevaline – janvier 2016
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Le photographe ?
Un magicien
qui fait la nique
au Grand Newton
et permet
à toute chose
de s’alléger
et s’affranchir
à tout jamais,
de la gravité.
C’est bien gentil, tout ça … Mais moi, ça fait quarante ans que je lévite et que j’ai pas bouffé d’herbe !
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Quand Depardieu nous faisait rire – janvier 2016 – c’est ICI
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Funny haïkus d’Envi (VII) – novembre 2015
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Au pas
A mon commandement !
En avant,
Marche ! Marche !
Le cheval malchanceux
Le pauvre…
A 10 cm près,
il passait.
la kleptomane
Vu au Louvre, ce matin
devant l’ascenseur
conduisant à la sortie.
le maladroit
Il n’a jamais su
s’habiller
tout seul
°°°
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Funny haïkus d’Envi (VI) – novembre 2015
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Démangeaison
Pour quelle raison pensiez-vous
que certains volatiles
avaient un si long cou ?
Walpurgis
Emplacement réservé
au stationnement
des véhicules
la main verte
Il a du déménager
à cause
de sa main verte
le simulateur
Y’a pas de vent
on a bien vu
que tu faisais semblant
Piégé
Pour une fois
que c’est le pêcheur
qui est dans le filet
°°°
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Funny haïkus d’Envi (V) – novembre 2015
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Esthète
Au risque
de se mettre
en danger
le chant
Son chant était si beau
que même les oiseaux
applaudissaient
ablutions
Etrange,
de pratiquer ses ablutions
dans son miroir !
Pygmalion et Galatée
A ce rythme, il faut espérer
il n’est pas prêt qu’elle n’est pas
de terminer chatouilleuse…
Tendreté n’est pas tendresse…
A-t-on jamais vu,
du marbre,
pareille tendreté ?
°°°
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Funny haïkus d’Enki (IV) – novembre 2015
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Prendre son pied
Voilà donc pourquoi
certains hennissent,
lors de la prise de pied.
Monet dans son jardin de Giverny
A l’image des vieux arbres
ombrageux de son jardin
un lichen cendré prospérait
sur son auguste face
L’échec de la réunion de sensibilisation
Je propose
que nous commencions
par fonder un parti politique
Ta nuque
Mes horizons infinis
viennent tous se briser
sur la courbe de ta nuque
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Funny haïkus d’Enki (III) – octobre 2015
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l’arbre fugueur
Ainsi,
il ne pourra plus
s’échapper…
les spectres
À ceux qui se demandaient
où ils pouvaient bien se cacher
durant tout le jour…
la licorne
A jamais désespérée
d’avoir égaré sa précieuse parure
et de n’avoir pu la retrouver
une corde
Pour te sauver
Pour te lier
Pour me pendre
le rieur
Inconscient et aveugle rieur
au chef déjà piégé
par le triangle ensorceleur
°°°
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Funny haïkus d’Enki (II) – octobre 2015
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Ma seigneurie
Longues et fines jambes,
Belle cambrure de rein,
et toutes ses dents,
J’en pince pour elle…
la femme-fleur
à chaque fleur
son bourdon
butineur
le cadenas
United States of America
Street letter box padlock
la NSA a t’elle la clé ?
imperméabilisé
Toutou imperméabilisé
par manipulation génétique
pelage en Gore-Tex garanti
°°°
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Funny haïkus d’Enki (I) – octobre 2015
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Personne n’avait appris
à cette chaise,
à ouvrir un parapluie.
Préposé au broutage
de la moquette
beaucoup trop épaisse.
Enfourchant un vélocipède
une ombre, de par les champs,
s’est échappée.
Prairie savonneuse,
laisse s’envoler
tes bulles fleuries.
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l’image de Dieu – octobre 2015
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Michel-Ange – la création d’Adam, 1511
Genèse 1 : ... Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme…
Beaucoup pensent plutôt que c’est l’homme, anthropocentriste invétéré, qui a créé Dieu à son image. Mais si on admet l’hypothèse qu’un Dieu omniscient existe en tant que créateur de l’univers, pourquoi aurait-il créé à son image une créature qui se distingue parmi toutes les autres créatures comme celle qui se révèle la plus démente et la plus destructrice au point de mettre en danger l’équilibre et la survie même du monde. Si nous n’avons pas été créés à l’image de Dieu et que Dieu ne ressemble pas à notre image, il faut bien envisager que Dieu ressemble à autre chose. Une mante religieuse, peut-être ?
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le rêve – octobre 2015
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Si vous voulez vivre longtemps votre rêve
Ne le confrontez surtout pas à la réalité.
Enfermez le dans une cage et jetez la clé…
Enki
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Portrait de famille – octobre 2015
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Papa
Maman
Bébé
Oui, je sais… C’est pas bien de se moquer des animaux !
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Vu de la fenêtre – octobre 2015
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Ordonnancement
l’ordonnancement, mon général
Il ment ?
Bon alors, fusillez le !
vue sur les jardins du Carrousel d’une fenêtre du musée des Arts Décoratifs de Paris – photo Enki
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haïku
Jardin martial des Tuileries
Arbres au garde-à-vous,
Parasols au repos
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Pour poursuivre dans le délire…
Dans le domaine militaire, un ou une ordonnance est un domestique militaire, un soldat attaché à un officier ou un officier attaché à un commandant en chef.
Dans les armées des pays anglophones, le mot « batman » désigne le domestique militaire d’un officier. Ce mot vient de l’ancien français « bast », qui donne en français moderne « bât », soit littéralement: l’« homme du bât ». À l’origine, dans la cavalerie, le batman est l’homme chargé de s’occuper du mulet ou du cheval transportant les bagages d’un officier. Par extension, le terme s’applique au domestique militaire d’un officier.
Dans l’United States Army, on employait le nom de « dog robber », littéralement: « voleur de chien ». Ce terme est utilisé par dérision, pour qualifier la débrouillardise du domestique afin de procurer à l’officier tout ce qu’il désire. L’origine de l’expression est incertaine, mais selon certaines sources, un officier aurait demandé à son domestique de voler l’os d’un chien et ce dernier l’aurait fait pour le contenter. Dès 1870, l’US Army interdit dans son règlement de distraire un soldat de son devoir pour en faire le domestique d’un officier, mais la pratique perdure jusque dans les années 1890 et même durant la Première Guerre mondiale. (Crédit Wikipedia)
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Le paysage m’observe…
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rochers au Cap Sizun (Finistère) – photo Enki
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le visiteur du soir
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Oui, c’est encore moi… Surpris de me voir ?
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meraviglia
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La quête du sourire
Kozaburo Tamamura (Okinawa) – jeune garçon mangeant une pastèque, vers 1900
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Est-ce du lièvre ou du lapin ?
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Bonjour, vous !
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meraviglia
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La quête du sourire : le peuple Wodaabe au Niger
Bororo maquillé pour la Fête des Pluies
Dans le centre du NIger, aux confins du Sahara dans la steppe du Sahel, vit un peuple nomade de 45.000 éleveurs, les peul bororo appelés également Wodaabe ou Foulbés. Ils sont en déplacement perpétuel, poussant leurs troupeaux de zébus aux longues cornes en forme de lyre, chameaux, chèvres et moutons à la recherche de pâturages et d’eau. Malgré la présence de l’Islam, ils ont pu préserver leurs croyances animistes. Le terme wodaabe signifie « Peuple des Tabous », en référence aux règles sociales transmises par leurs ancêtres qui impose un code de conduite morale prônant le semteende (la retenue et la modestie), le munyal (la patience et le courage), la hakkilo (l’attention et la prévoyance) et le amana (la loyauté). En perpétuel déplacement, les Wodaabe ne pouvaient développer leurs activités artistiques et leur créativité sur les plans de l’architecture et de la sculpture, ils les ont reportés sur l’art corporel, le travestissement et les bijoux qu’ils expriment lors de grandes fêtes intégrant des rites de séduction. La fête la plus importante est la fête des pluies appelée la Gerewol qui a lieu en septembre ou en octobre et qui dure six jours et six nuits où cours de laquelle les clans familiaux représentés par leur plus beaux danseurs s’affrontent au cours de concours de beauté entre hommes. Le jury est composé par les jeunes filles de la tribu choisies parmi les plus belles qui vont choisir parmi les candidats les hommes les plus désirables qui deviendront des maris pour la vie ou amants d’un soir. Les candidats choisis par plusieurs femmes ont néanmoins le choix de choisir leur partenaire. Les candidats peuvent atteindre le nombre de mille. Les Wodaabe étant polygames, les hommes peuvent être les maris de quatre femmes.
Les Bororos sont réputés pour leur beauté, le visage est ovale, le teint clair et les traits fins, le nez est mince et les dents blanches régulières. Les danseurs arborent des colliers de perles, de coquillages, d’amulettes, le tout devant faire un maximum de bruit. Sur le front ils se parent d’ une plume d’autruche. Ils s’enduisent le visage et les cheveux qui ont été tressés de beurre de karité mélangé à de l’ocre dont l’odeur a la réputation d’être aphrodisiaque. Le visage est divisé en deux par un trait médian de couleur jaune pour allonger le nez et la peau est décorée de points ou de damiers et de petits traits blancs, jaunes et noirs pour mettre en valeur l’éclat des yeux que le danseur doit écarquiller pour mieux en faire ressortir le blanc, des dents et souligner la forme du front et celle des pommettes. les sourcils et les lèvres sont parfaitement redessinées au charbon. Ces rudes pasteurs parés d’un pagne de femme se doivent de féminiser leur beauté pour la danse de la séduction. Après avoir absorbé une boisson stimulante, Les danseurs se parent de leurs plus beaux atours arborant des chapeaux coniques, une plume d’autruche sur le front, des colliers de perles, de coquillages, d’amulettes, turbans, colliers, bracelets et verroteries, le tout devant faire un maximum de bruit sensés faciliter la victoire. Ils peuvent alors entamer, devant le cercle des anciens et des femmes réunis, les danses de parade qui dureront jusqu’au lendemain. La fête est dominée par trois danses : le ruume, (danse de bienvenue le jour), le yaake (danse de séduction la nuit), et le geerewol (au cours de laquelle les jeunes hommes rivalisent pour le titre de beauté).
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L’arme secrète de l’Allemagne pour faire payer les grecs
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les Wildecker Herzbuben : Der Alte Häuptling der Indianer (le vieux chef des indiens)
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Nina Hagen – Diva de la dér(a)ision
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Naturträne (Rockpalast), 1978
Qu’est devenue Nina Hagen, la Diva punk de la dérision et de la déraison des années soixante dix, Lady Gaga avant l’heure, missile à fragmentation multiple tiré par la RDA pour déstabiliser l’Europe de l’Ouest par les ondes sonores insupportables qu’elle émettait et provoquer la nausée avec ses contorsions faciales et ses maquillages du mauvais goût le plus extrême. Aux dernières nouvelles, la belle-fille du chanteur Wolf Biermann qui avait suivi à l’ouest ses parents déchus de leur nationalité est-allemande (on comprend pourquoi la famille avait été expulsée en l’entendant chanter…) se serait convertie au christianisme, tendance protestante et continue à chanter (chanter : Est-ce bien le mot à employer ?). Finalement, le régime est-allemand ne devait pas être si mauvais que ça pour avoir permis l’éclosion d’un tel talent…
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On n’est jamais trahi que par les chiens…
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On n’est jamais trop prudent ! Si vous avez l’intention prochaine de faire partie d’une société secrète ou d’un groupe terroriste, que vous souhaitez, pour des raisons de sécurité, rester dans l’ombre et maintenir un total incognito, il vaut mieux pour vous de n’entretenir aucune attache sentimentale avec quelques êtres vivants que ce soit : amis, épouse, petite amie et même animal. Dans le cas contraire, vous risquez d’être trahi par ceux-là mêmes qui auraient dû vous protéger; l’histoire qui va suivre en est la triste illustration… Pour vos amis, la rupture sera aisée, il suffira qu’à chaque fois que vous rencontrez l’un d’entre eux de le supplier de vous prêter une forte somme d’argent; si par malheur c’est un ami véritable et qu’il consent à vous la prêter, dites lui ensuite que jamais vous ne pourrez le rembourser… Vous constaterez que le désert va vite s’étendre autour de vous. Pour votre femme ou vos petites amies, c’est encore plus facile, il suffit simplement d’être vous-même, de suivre votre instinct naturel et de ne faire aucun effort : achetez la paire de charentaises fourrées que vous n’aviez jamais osé acheter, levez-vous le matin le plus tard possible et rejoignez en traînant les pieds la table du petit déjeuner, hirsute, l’œil glauque et non rasé, dans la robe de chambre la plus laide de votre garde-robe, lisez le journal en prenant le petit-déjeuner et engagez la conversation sur l’article qui rend compte des atrocités commises la veille par DAECH sans omettre un seul détail. Vous verrez que vous retrouverez très rapidement le célibat. Pour ce qui concerne vos animaux de compagnie, si vous possédez un chien ou un chat, déposez le à la fourrière; si c’est un lapin ou un serpent que vous possédez et que la fourrière les refuse, dans ce cas, tuez le lapin, écorchez le et faites le mijoter longtemps à petit feu dans une sauce à l’oignon avec des petites patates et des carottes, vous verrez, c’est délicieux et avec de la moutarde, c’est encore meilleur, quant au serpent, laissez lui une chance de s’en sortir, s’il n’est pas trop gros, placez le dans la cuvette des WC et tirez la chasse d’eau…
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La trahison de Rascal
La résurgence du Ku Klux Klan en 1920 est un phénomène que personne n’a totalement expliqué. Tout à coup, les villes du Middle West se sont retrouvées sous l’emprise de cette société secrète qui avait pour objectif d’éliminer de la société les Noirs et les Juifs. Dans le cas de ville comme Broken Bow, au Nebraska, qui ne comptait que deux familles noires et une juive, c’étaient les catholiques qui étaient visés. Les membres du Klan chuchotaient que le pape se préparait à prendre le pouvoir en Amérique, que les sous-sols des églises servaient d’arsenaux et qu’après la messe, nonnes et prêtres se livraient à des orgies. A présent que la Première Guerre mondiale était terminée et qu’on avait vaincu les Huns, les gens qui avaient besoin de quelqu’un à haïr trouvaient là une cible nouvelle. A Broken Bow et dans Custer County, le message était embelli par la mystique de la société secrète masculine qui flattait le réflexe « nous contre eux » apparemment universel chez les hommes. Deux des individus qui prirent position contre le Klan étaient les banquiers de la ville : John Richardson et mon père Y.B. Huffman. Quand un appel téléphonique leur recommanda de boycotter les catholiques, tous deux l’ignorèrent. Dans la mesure où les deux banques résistaient, les efforts du Klan n’aboutirent pas, mais ma mère Martha, en paya le prix lorsque arriva l’élection au conseil d’administration de l’école. Elle subit une défaite décisive à la suite de commérage lui prêtant une aventure avec le principal pharmacien.
Marche du Ku Klux Klan à Madison,1924
Arriva le moment de la parade annuelle du Ku Klux Klan autour de la grand-place. Ses membres choisissaient toujours un samedi, quand la ville était encombrée d’éleveurs et de fermiers. Vêtus de robes blanches et masqués de leurs bonnets coniques avec des trous pour les yeux, ils défilaient afin de rappeler aux citoyens leur dignité et leur puissance, menés par un personnage impressionnant mais anonyme, le Grand Kleagle. Tout au long des trottoirs était alignée la foule, qui s’interrogeait sur les marcheurs et évoquait en chuchotant leurs ouvroirs mystérieux. Alors sorti en bondissant d’une ruelle un petit chien blanc à tâche noires. Il va sans dire qu’exactement comme ils connaissaient tout le monde en ville, les gens de Broken Bow connaissaient aussi les chiens, en tous cas le plus notables. Notre berger allemand, Hilda, et le labrador d’Art Melville étaient des personnages célèbres.
Le chien tacheté courut joyeusement vers le Grand Kleagle et sauta autour de lui en réclamant à grands cris une caresse de cette main bien-aimée. « Rascal », le mots se mit à circuler, « c’est Rascal, le chien de Doc Jensen« . Pendant ce temps, le majestueux Grand Kleagle agitait ses longues jambes sous sa robe en essayant de chasser à coups de pied ce qui était manifestement son chien : « File, Rascal, à la maison !« Le mot courait désormais au long du trottoir, précédant la procession. Les gens ne chuchotaient plus, ils parlaient à voix haute afin de bien montrer combien ils étaient au courant. On poussait du coude ses voisins, des petits rires parcouraient la file, tels des froissements de feuilles devant un coup de vent baladeur. Et puis le gamin du Dr. Jensen apparut et appela son chien : « Ici, Rascal ! Ici ! »
Cela rompit la tension. Quelqu’un répéta l’appel : « Ici, Rascal !« C’est alors que les petits rires se transformèrent en rigolade, et une longue rafale d’hilarité balaya la grand-place. Le Dr. Jensen arrêta de donner des coups de pied à son chien et reprit sa marche solennelle, mais les spectateurs n’étaient plus d’humeur à se laisser impressionner : « Ici, Rascal ! Ici, Rascal !« Telle fut la fin du Ku Klux Klan à Broken Bow. Doc Jensen était un vétérinaire passable et avait une bonne clientèle parmi les éleveurs et le fermiers. peut-être ceux-ci l’appelaient-ils volontiers car il représentait un sujet de conversation avec le voisins, mais rares étaient ceux qui se moquaient de lui. une fois de temps en temps, un gamin voulant faire le malin hurlait, en voyant passer Doc Jensen : « Ici, Rascal ! »
Et le petit chien blanc au tâches noires resta consigné chez lui, après cela.
Yale Huffman – Denver, Colorado (Tiré de l’anthologie Je pensais que mon père était Dieu – Actes Sud – traduit par Christine Le Bœuf)
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Quoi ? Pas contents ? Quelque chose à dire ? Et pourquoi on me dessine pas, moi ?
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