chatnoiresque

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ARTICLES PUBLIES SUR LES THEMES
ésotériques, gothiques, sombres et ténébreux

cabaret_du_chat_noir_par_robida   J’ai emprunté à Alphonse Allais le néologisme «chatnoiresque» utilisé par cet auteur pour nommer le recueil de contes noirs qu’il avait publié en 1891. Il semble toutefois que ce n’est pas lui qui ait créé le terme puisque l’année précédente, Anatole France écrivait : « Il y a un art chatnoiresque. Cet art est à la fois mystique et impie, ironique et triste, naïf et profond, jamais respectueux ». L’adjectif était tiré du nom du célèbre cabaret montmartrois  Le Chat noir fondé en 1881 par Rodolphe Salis qui fut également à l’origine d’une revue du même nom. Une légende autour du Chat noir est née dans le milieu ésotérique français après la publication en 1930 de l’ouvrage Demeures philosophales de l’alchimiste Fulcanelli qui déclarait que  ce cabaret avait été jusqu’à la mort de Salis « un centre ésotérique et politique » qui aurait attaché une grande importance à toute une série de symboles soigneusement dissimulés. (façade du cabaret par Robida)

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Prudence est mère de sûreté
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Eisenbrandt_coffin - Conception à partir de 1843 pour un cercueil de préservation de la vie - complet avec des trous de respiration et couvercle facile à ouvrir - à utiliser dans

Imaginez … Vous êtes mort… Enfin tous les vivants le croient ! Vous êtes plongé dans un profond sommeil ou dans une sorte de coma, votre respiration s’est considérablement réduite au point qu’elle n’est plus perceptible et votre pouls semble interrompu… Un médecin négligent ou pressé a officialisé votre passage dans l’au-delà et vous a rayé d’un trait de plume du nombre des vivants. 

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My beautiful Annabel Lee par Edgar Poe
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It was many and many a year ago,
In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
By the name of ANNABEL LEE;
And this maiden she lived with no other thought
Than to love and be loved by me. I was a child and she was a child,
In this kingdom by the sea;
But we loved with a love that was more than love-
I and my Annabel Lee ;

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Les dangers d’une taille de guêpe : un conte chatnoiresque d’Alphonse Allais
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          Ils s’en allaient tous les deux, remontant l’avenue de l’Opéra.
     Lui, un gommeux* quelconque, aux souliers plats, relevés et pointus, aux vêtements étriqués, comme s’il avait dû sangloter pour les obtenir; en un mot, un de nos joyeux rétrécis.
      Elle, beaucoup mieux, toute petite, mignonne comme tout, avec des frisons fous plein le front, mais surtout une taille…
       — Invraisemblable, la taille !
     Elle aurait certainement pu, la petite blonde, sans se gêner beaucoup, employer comme ceinture son porte-bonheur d’or massif.
          Et ils remontaient l’avenue de l’Opéra, lui de son pas bête et plat de gommeux idiot, elle, trottinant allègrement, portant haut sa petite tête effrontée.
            Derrière eux, un grand cuirassier qui n’en revenait pas.

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Chanson terriblement triste : la Glu de Jean Richepin interprétée par Polaire
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Y’avait un’ fois un pauv’ gars,
Et lon laire, et lon, lon la
Y’avait un’ fois un pauv’ gars
Qui aimait cell’ qui l’aimait pas

Ell’ lui dit : apport’moi d’mainroulait
Et lon laire, et lon, lon la
Ell’ lui dit : apport’moi d’main
L’cœur de ta mèr’ pour mon chien.

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Histoire à faire dresser le cheveux sur la tête…
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grillon

      Il sera dit qu’aucun espace, qu’aucune créature dans le monde où nous vivons, même la créature la plus innocente ne sera à l’abri du mal, de l’horreur absolue qui peuvent surgir à tout moment et transformer une vie en cauchemar. Tenez, prenez le cas du grillon champêtre (Gryllus campestris). Qui voudrait faire du mal à une créature aussi utile par son chant qui agrémente nos oreilles les jours d’été et dont la livrée est aussi belle. Enfant, j’avais appris à connaître et à apprécier les grillons au cours de mes séjours en colonie de vacances. L’un de nos jeux favoris avec mes camarades était de repérer un grillon par son chant (en fait il ne chante pas, il stridule), se rapprocher de lui sans faire de bruit jusqu’au moment où le chant cessait.

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Reprendrez-vous encore un peu de cette succulente sirène ?
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Face de raie

  Cette scène macabre est tirée du roman de Curzio Malaparte « La Pelle » (la Peau) qui décrit de manière romancée et fantastique l’occupation en 1944 de Naples par les troupes américaines et alliées. Le chapitre VII intitulé Le Dîner le général Cork décrit un dîner organisé par le commandant américain dans un palais napolitain en l’honneur de l’épouse d’un sénateur américain influent, Mrs Flat, que Malaparte, qui fait partie des invités,  surnomme avec ironie  « générale en chef des Wacs de la Ve Armée américaine ». Sur le menu édité pour l’occasion, un met provoque l’étonnement de Jack, l’un des convives : « Sirène à la mayonnaise ».

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Un conte noir d’Edgar Poe de 1843 : le Chat noir (the Black Cat)
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Le Chat noir (titre original : The Black Cat) est une nouvelle fantastique écrite par Edgar Allan Poe. Elle est publiée pour la première fois en première page de l’édition du 19 août 1843 de l’hebdomadaire The Saturday Evening Post, à Philadelphie. La nouvelle suit une structure en diptyque (c’est-à-dire en deux parties parallèles) qui mime la progression de la violence et de la démence chez le narrateur..

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Deux contes noirs de Jan Neruda, poète tchèque injustement méconnu
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Pierre Hebert - Toujours et Jamais

Vampire :   Toute la pente de la montagne sous nous était couverte de roses en fleurs et l’air embaumait, saturé de leur parfum. Des arcades du café au bord de la mer on entendait venir une musique atténuée par l’éloignement et portant au rêve.
    L’impression était saisissante. Nos voix restaient muettes et tout notre être s’abandonnait à ce tableau ravissant… La jeune Polonaise était étendue sur le gazon et sa tête reposait sur la poitrine du bien-aimé. L’ovale pâle de sa tendre petite figure prit une légère coloration, et de ses yeux bleus jaillirent soudain des larmes. Le fiancé comprit son émotion, et se penchant vers elle but ses larmes l’une après l’autre. La mère regardait et il lui arriva ce qui était survenu à sa fille ; et moi, qui regardais aussi, je sentais mon âme déborder.
     ― 
« Ici le cœur et l’esprit doivent se remettre », murmura la jeune fille.
     ― 
« Quel beau pays ! ― Je n’ai pas d’ennemis, Dieu le sait, ― mais si j’en avais, ici je leur pardonnerais sûrement », dit le père d’une voix tremblante.

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quadrille

Les Trois Lys :  Une jeune fille attira ma curiosité, une beauté d’environ dix-huit ans. Taille élancée, galbes chauds, cheveux bruns, légèrement coupés à la nuque, mais flottants librement, visage lisse aux traits réguliers, regard d’une clarté surprenante – une véritable déesse ! Ce qui m’excitait le plus, c’était cette lumière dans son regard. Transparent comme une eau profonde, impénétrable comme une surface mystérieuse, un regard qui vous remémore immédiatement ce vers ancien : « Plutôt le feu se rassasie de bûches et la mer d’ondes, que d’hommes une femme aux beaux yeux clairs. »
     Elle dansait sans arrêt. Pourtant, elle avait bien remarqué qu’elle attirait mon regard. Lorsqu’elle passait devant la porte où je me tenais, elle m’observait avec insistance; lorsque la danse l’emporta à travers la salle, je vis, je sentis qu’à chaque pirouette, ses yeux m’accrochaient.

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Lynd Ward, un illustre illustrateur du livre de Mary Shelley, Frankestein, 1934
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Lynd Ward - Frankenstein, 1934

 Lynd Ward (1905 – 1985) était un artiste américain connu pour ses gravures sur bois, en particulier, ses romans sans paroles, dans lequel il raconte une histoire entièrement par des gravures sur bois. Son style allie style Art déco et expressionnisme allemand. Il a illustré dans un style profondément troublantt et poétique  le roman de Mary Shelley Frankestein dans une édition de Harrison Smith et Robert Hass à New York, en 1934.

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