Le dressage des filles
Extrait d’un film documentaire du réseau vidéo Canopé sur l’anthropologue Françoise Héritier au Burkina Fasso ( 2 mn 12), c’est ICI
Le dressage des filles
Extrait d’un film documentaire du réseau vidéo Canopé sur l’anthropologue Françoise Héritier au Burkina Fasso ( 2 mn 12), c’est ICI
La Tribune dans Le Monde des 100 (Extraits)
« Nous sommes conscientes que la personne humaine n’est pas monolithe : une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat. Elle peut veiller à ce que son salaire soit égal à celui d’un homme, mais ne pas se sentir traumatisée à jamais par un frotteur dans le métro, même si cela est considéré comme un délit. Elle peut même l’envisager comme l’expression d’une grande misère sexuelle, voire comme un non-événement. (…)
Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste. (…)
Encore un effort, enchaîne le texte, et deux adultes qui auront envie de coucher ensemble devront au préalable cocher via une « appli » de leur téléphone un document dans lequel les pratiques qu’ils acceptent et celles qu’ils refusent seront dûment listées. (…) « cette fièvre à envoyer les +porcs+ à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment (…) que les femmes sont des êtres à part, des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées (…)
En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité.
Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle (…)
Une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel, cette libération de la parole se retourne aujourd’hui en son contraire: on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche, et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices ! ».
Manifeste d’un collectif de 100 femmes dénonçant une « vague purificatoire » dans le journal Le Monde du 9 janvier.
Inénarrable Sophie de Menthon :
« Alors j’étais en train de réfléchir et je me disais qu’au fond que si mon mari
ne m’avait pas un peu harcelée, peut-être que je ne l’aurais pas épousé…»
La riposte : « #Metoo, c’était bien, mais… » (extrait)
« On risquerait d’aller trop loin. » Dès que l’égalité avance, même d’un demi-millimètre, de bonnes âmes nous alertent immédiatement sur le fait qu’on risquerait de tomber dans l’excès. L’excès, nous sommes en plein dedans. C’est celui du monde dans lequel nous vivons. En France, chaque jour, des centaines de milliers de femmes sont victimes de harcèlement. Des dizaines de milliers d’agressions sexuelles. Et des centaines de viols. Chaque jour. La caricature, elle est là. (…)
« C’est du puritanisme. » Faire passer les féministes pour des coincées, voire des mal-baisées : l’originalité des signataires de la tribune est… déconcertante. Les violences pèsent sur les femmes. Toutes. Elles pèsent sur nos esprits, nos corps, nos plaisirs et nos sexualités. Comment imaginer un seul instant une société libérée, dans laquelle les femmes disposent librement et pleinement de leur corps et de leur sexualité lorsque plus d’une sur deux déclare avoir déjà subi des violences sexuelles ? (…)
« On ne peut plus draguer. » Les signataires de la tribune mélangent délibérément un rapport de séduction, basé sur le respect et le plaisir, avec une violence. Tout mélanger, c’est bien pratique. Cela permet de tout mettre dans le même sac. Au fond, si le harcèlement ou l’agression sont de « la drague lourde », c’est que ce n’est pas si grave. Les signataires se trompent. Ce n’est pas une différence de degré entre la drague et le harcèlement mais une différence de nature. Les violences ne sont pas de la « séduction augmentée ». D’un côté, on considère l’autre comme son égal.e, en respectant ses désirs, quels qu’ils soient. De l’autre, comme un objet à disposition, sans faire aucun cas de ses propres désirs ou de son consentement.
Les porcs et leurs allié.e.s s’inquiètent ? C’est normal. Leur vieux monde est en train de disparaître. Très lentement – trop lentement – mais inexorablement. Quelques réminiscences poussiéreuses n’y changeront rien, même publiées dans Le Monde.
Réponse de la militante féministe Caroline De Haas cosignée par une trentaine de militants féministes.
« Les signataires de la tribune du Monde sont pour la plupart des récidivistes en matière de défense de pédocriminels ou d’apologie du viol. Elles utilisent une nouvelle fois leur visibilité médiatique pour banaliser les violences sexuelles. Elles méprisent de fait les millions de femmes qui subissent ou ont subi ces violences. »
Caroline De Haas à Franceinfo
Golden Globes : les actrices primées pour la série Big little lies en robes noires.
Honni soit qui mal y pense…
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Police des mœurs
Allemagne 1920 : des policiers berlinois vérifient si les robes des dames ne sont pas trop courtes. On ne doit pas voir les genoux…
États-Unis, 30 juin 1922 : à Washington, le policier Bill Norton mesure la distance séparant le bas du maillot de bain des femmes et les genoux. Le superintendant Sherrill, responsable des bâtiments et espaces publics a décrété que la distance limite de 6 inches ne devait pas être dépassée.
Pays-Bas, plage de Heemskerk, 1931 : Homme condamné à une amende pour port de vêtements indécents.
États-Unis, 1933 : l’actrice Peggy Graves subit les vérifications de deux policiers
États-Unis, 1964 : le policier Chuck Peyton vérifie si le maillot de bain de l’actrice Myrna Ross est bien conforme.
Etats-Unis, North Avenue Beach Chicago, 1964 – le mannequin Toni Lee Shelley qui portait l’un des premiers monokinis est arrêtée pour tenue indécente.
Iran, août 1988 : jeunes femmes se promenant sur la plage de Kish
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