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À propos d’une vieille photo sauvée de l’oubli….
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Photo prise dans un village proche de Banda Aceh, la capitale de la province indonésienne de Nanggroe Aceh Darussalam située à l’extrémité nord de la l’Île de Sumatra où nous étions venu rendre visite à ma fille Emily et à son mari qui menaient une action humanitaire suite au tremblement de terre et au tsunami du 26 décembre 2004 qui avait ravagé la ville et causé la mort de près de 9.000 personnes (plus de 166.000 pour l’Indonésie et 250.000 pour l’ensemble de l’Asie du Sud-Est). J’avais été frappé par le contraste saisissant qui existait entre ces deux fillettes aux vêtements à la blancheur immaculée, le soin extrême qu’on avait apporté à l’établissement de leur tenue vestimentaire et le désordre et la saleté de leur environnement où les flaques d’eau boueuses jalonnaient le parcours qu’elles suivaient pour revenir de l’école. Dans ces conditions, la tenue de ces deux fillettes prenait le sens d’une affirmation religieuse, celle de l’exigence de pureté et de sa préservation (…)
Pour l’article I relatif à la photo, c’est ICI
Pour l’article II polémique sur l’islam : « Au sujet
de la dignité et de l’innocence », c’est ICI
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Hommage à Ahmad Shah Massoud, le « Lion du Pandjchir »
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Ahmad Shah Massoud occupe une place spéciale dans le cœur des français. Le fait qu’il était un pur produit du lycée français de Kaboul et qu’il maniait la langue de Molière y était sans doute pour beaucoup mais cet engouement était surtout du aux qualités et à l’aura du personnage qui, en tant que titulaire des deux cultures – traditionnelle afghane et occidentale – avait une vision claire et élargie des problèmes dans lesquels se débattait son pays et était l’un des rares dirigeants afghans à proposer une solution patriotique dégagée de tout communautarisme et de l’obscurantisme religieux. Son patriotisme gênait et inquiétait tous les prédateurs que les richesses et la position stratégique de l’Afghanistan attiraient et son esprit de tolérance et de défenseur de la démocratie attirait la haine des fondamentalistes religieux. Les années d’obscurantisme, de dictature, de guerre et du corruption qui ont suivi son assassinat en 2001, quelques jours avant les attentats contre les tours jumelles de New-York et le Pentagone, ont montré combien sa présence avait cruellement manquée à son pays et au monde en général pour l’élaboration d’un climat de tolérance et de compréhension entre les civilisations et les cultures.
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meraviglia – le cantique des oiseaux du persan Farid ud-Dîn Attâr : la quête du Sîmorgh
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Farid ud-Dîn Attâr est l’un des poètes et mystiques persans les plus célèbres. Né vers 1150, il est l’auteur d’une oeuvre imposante composée essentiellement de poèmes allégoriques et mystiques (on lui attribue près de 60 000 vers). Dans le Cantique des oiseaux ( Mantiq al-Tayr ), chef-d’oeuvre de la poésie persane inspiré par le soufisme. Il décrit une épopée mystique et initiatique des âmes en quête de l’Amour, de la Vérité et de l’Unicité. Guidés par la huppe, oiseau qui dans le Coran est la messagère du Roi Salomon à la Reine de Saba, les oiseaux, métaphore de l’âme, partent à la recherche de l’oiseau mythique Sîmorgh, manifestation visible du Divin..
Pour la suite, c’est ICI.
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Athéisme
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L’athéisme est une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas et nie l’existence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit, contrairement, par exemple, au déisme et au théisme qui soutiennent ces existences, à l’agnosticisme qui refuse de prendre parti dans les débats métaphysiques considérant que personne ne peut répondre à ces questions et au panthéisme qui considère que Dieu peut exister partout dans l’univers et se confondre avec lui. C’est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n’existe rien dans l’Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
Pour la suite, c’est ICI.
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Je suis malade…
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Ciel ! Je l’ignorais mais je suis malade ! Un mal gravissime qui me ronge peu à peu le corps et l’esprit, un mal honteux nouvellement apparu, dont j’avais jamais entendu parler et qui s’appelle l’insécurité culturelle. Chose curieuse, il paraît que cette maladie touche une catégorie bien particulière de la population, les vilains d’extrême droite et tout ceux qu’ils influencent… Ce mal fonctionnerait donc comme le sida à ses débuts que l’on pensait toucher exclusivement les homosexuels… De là à penser que c’est une maladie envoyée par le ciel pour punir une catégorie de pécheur … « Tu es un homosexuel, je vais te punir en t’envoyant le SIDA ! », « Tu as des idées honteuses d’extrême-droite, je vais te punir en te rendant anxieux culturellement ! », « Bien fait pour toi !, Na ! ». Bon, tout n’est pas perdu, on me laisse un espoir : il parait que ça se soigne….
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Ils nous ont frappé au cœur, c’était facile…
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La plupart d’entre nous n’avaient sans doute jamais rencontré aucun des dessinateurs et journalistes assassinés mais nous nous apercevons aujourd’hui, dans ces tristes heures, qu’ils étaient depuis toujours et sans que nous en ayons eu une conscience claire, des amis très chers… Depuis de nombreuses années ils ont accompagnés avec leurs dessins, leur humour, leur verve, leur irrévérence, leur bonne humeur, tous les évènements sociaux ou politiques qui ont rythmé nos vies, nous arrachant à chaque fois un sourire même lorsque les sujets traités étaient graves et sérieux et que nous trouvions certaines de leurs productions de mauvais goût. La liberté absolue et l’outrance qui accompagnaient leur action étaient pour eux la condition nécessaire pour leur permettre d’accomplir la mission qu’ils s’étaient fixés en utilisant les simples armes de l’humour et du rire. En cela, ils étaient l’incarnation même de l’esprit français, frondeur, rebelle, iconoclaste qui, de Rabelais à Desproges en passant par Voltaire et Béranger s’est appliqué à exercer avec humour et dérision la critique sociale et politique. Ils avaient choisi pour exercer cette critique de s’exprimer par le moyen de la caricature dans la lignée de dessinateurs célèbres du XIXe siècles tels Honoré Daumier, André Gill ou Amédée de Noé dit Cham mais leur pratique était dénuée de toute méchanceté et haine car dans le même moment ils étaient naturellement optimistes, avaient foi dans l’humanité et étaient amoureux de la vie. Tout le contraire de ces monstres déshumanisés et morbides qui les ont assassinés.
Pour la suite, c’est ICI.
aussi ICI, (photos de la marche républicaine)
aussi ICI, (dessin Enki : l’excès de religion tue)
et encore ICI (Un air de déjà vu…).
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